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Ruisseau de la Chaussée

De Wikimanche

Le ruisseau de la Chaussée est un cours d'eau du département de la Manche.

Description

Le ruisseau de la Chaussée prend sa source vers le hameau de la Jamarderie à Hudimesnil. Il délimite Hudimesnil et Cérences, Cérences et Chanteloup. Elle passe sous la route départementale 13 puis se jette dans la Sienne sur sa rive gauche à Cérences, après un parcours de 9,2 km.

Son cours supérieur, en amont de Chanteloup, a porté aux 18e et 19e siècles le nom de ruisseau de Corbigny.

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Hydronymie

Attestations directes

  • la Chaussée Ruiss[eau] 1753/1785 [1].
  • Ruisseau de la Chaussée 2007, 2018 [2].

Attestations indirectes

Elles concernent le hameau de la Chaussée à Chanteloup.

Étymologie

Ce ruisseau doit son nom au hameau de la Chaussée à Chanteloup, par lequel il passe. Le nom est toujours attesté sur le cadastre moderne (2009), mais absent des cartes IGN au 1 : 25.000, où l'on trouve à cet endroit celui de Rincy, qui lui est en fait contigu.

Le mot chaussée, issu de l’ancien français chalcie, chaucie [6], a eu le sens de « chaussée, route maçonnée; digue ». Il a servi a désigner d’abord un certain nombre de voies romaines ou de routes importantes; mais dans les parlers normands, il désigne souvent le chemin qui passait sur une digue, en particulier la digue d’un moulin ou le long du bief. Henri Moisy [7] la définit comme un « remblai en terre, en pierre sèche ou en maçonnerie, au bord d’une rivière ». Le mot est toujours vivant sous cette forme dans le Saint-Lois, où il désigne une chaussée sur ou le long d’un barrage alimentant un moulin. En plusieurs points de la Normandie, et sous différentes variantes phonétiques, le mot s’applique également à un chemin bordant une rivière ou un étang, une levée de terre formant chemin dans les marais, une voie sur la jetée d’un port, etc.

Notes et références

  1. Carte de Cassini.
  2. 2,0 et 2,1 Carte IGN au 1 : 25.000.
  3. Cadastre napoléonien, Archives départementales de la Manche.
  4. Cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  5. Cadastre moderne.
  6. Du gallo-roman °CALCIATA (VIA) « route maçonnée, constituée d’un mortier de chaux », mot lui-même formé sur le latin calx « chaux ». L’appellation fut étendue, sans doute dès l’époque gallo-romane, à toute route maçonnée, quels qu’en fussent les constituants.
  7. Henri Moisy, Dictionnaire de patois normand, Indiquant particulièrement tous les termes de ce patois en usage dans la région centrale de la Normandie, pour servir à l’histoire de la langue française, Caen, Henri Delesques éd., 1887, p. 116a.

Lien interne