Actions

Rubis (Q-265)

De Wikimanche

Le Rubis en rade de Toulon.

Le Rubis[1], numéro de coque Q-265, est un sous-marin construit à Cherbourg.

Historique

Lancement

Le Rubis, « sous-marin nucléaire d'attaque 72 » (SNA), classe « Rubis 3 », est mis sur cale le 1er décembre 1976 à l'arsenal de Cherbourg.

Submersible à simple coque, il est construit selon les plans de l'ingénieur Paul Talboutier.

Mis à flot le 7 juillet 1979, le Rubis entre en service le 23 février 1983.

Il est alors et reste jusqu'à son démantèlement le plus petit sous-marin nucléaire du monde, avec une longueur de 73,60 mètres [2].

Service actif

En 1985, après le sabotage, par les services secrets français, du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace, le Rubis récupère trois agents de la DGSE.

En 1991, il est déployé lors de la Guerre du Golfe. Il participe encore à l'Opération Trident lors de la guerre du Kosovo en 1999, à l'Opération Héraclès en 2002 dans le cadre de l'intervention en Afghanistan et à l'Opération Harmattan en 2011 lors de l'intervention en Lybie.

Accidents

Le 17 août 1993, en remontée périscopique au large de Toulon lors de la prise de vue, le sous-marin est endommagé par le pétrolier Lyria.

Le 30 mars 2007, en plongée au sud de Toulon, le Rubis heurte le fond. Il rentre à quai par ses propres moyens. Après inspection de la coque, il présente des traces d'impacts. Cet accident ne fait aucun blessé parmi l'équipage. Mi-juin 2007, il regagne Brest par ses propres moyens afin d'y subir un longue indisponibilité en raison des dégâts occasionnés. Le dôme sonar endommagé est quant à lui amené à Brest par le TCD Foudre. Le Rubis entre en cale sèche jusqu'à l'été 2008.

Démantèlement

Après 34 années au service de la Marine nationale, le Rubis cesse son activité en 2017 [2][3].

La durée de vie du Rubis était initialement de vingt-cinq ans ; elle est prolongée afin d'éviter une rupture avec l'entrée en service des sous-marins de la classe Barracuda [3]. Le Rubis sera remplacé par le Suffren [2].

Le 5 novembre 2022, le Rubis arrive à Cherbourg pour y être désarmé [4].

Caractéristiques

Caractéristiques
Type de coque Sous-marin à simple coque
Tonnage surface 2 385 t
Tonnage en plongée 2 670 t
Longueur 73,60 m
Largeur 7,60 m
Tirant d'eau 6,40 m
Vitesse en surface 25 nœuds
Vitesse en plongée 25 nœuds
Immersion maximale de sécurité 300 m
Équipage (off. + s-off. + mat.) 8 + 58
Armement 4 tubes de 533 mm + 14 torpilles de 533 mm avec panachage de F17 modèle 2 et SM 39 + Mines
Motorisation 1 réacteur à eau pressurisée + 2 turboalternateurs avec moteur électrique de propulsion de 9 500 ch + 1 moteur Diesel de 450 à 500 kW
Propulsion
Source : .- Caractéristiques, histoire et destin des sous-marins français

Distinction

Le 5 juin 2012, lors d’une cérémonie militaire au monument national des sous-mariniers, le vice-amiral de Coriolis, amiral commandant les forces sous-marines, remet la croix de la valeur militaire avec palme de bronze, ainsi que des récompenses individuelles. Cette distinction récompense les unités engagées pendant toute la durée du conflit libyen. Les sous-marins nucléaires d’attaque Rubis et Saphir se sont particulièrement distingués dans l’accomplissement des missions qui leur ont été confiées.

Notes et références

  1. Initialement nommé Provence.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 La Presse de la Manche, 2 septembre 2016.
  3. 3,0 et 3,1 « Le sous-marin nucléaire Rubis bientôt désarmé », Ouest-France, 6 septembre 2016.
  4. Vincent Groizeleau, « Le SNA Rubis est arrivé à Cherbourg pour y être désarmé », Mer et Marine, site internet, 7 novembre 2022.

Lien interne