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Robert Jolivet

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Robert Jolivet (alias Lejolivet), aussi Jollivet, né à Montpinchon à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle et mort à Rouen (aujourd'hui Seine-Maritime) le 17 juillet 1444, est une personnalité religieuse de la Manche.

Il choisit le camp anglais

Robert Jolivet est le fils de Jean, chevalier de la famille Lejolivet d’Audouville [1].

Bénédictin et prieur de Saint-Broladre (diocèse de Dol, aujourd'hui Ille-et-Vilaine), il devient chapelain de Pierre Le Roy, abbé du Mont-Saint-Michel et lui succède à sa mort, survenue à Bologne (Italie) le 14 février 1411 [1]. En pleine guerre de Cent Ans, il fait construire les remparts du Mont [2] et est confirmé capitaine le 18 juin 1419. Ses biens saisis par les Anglais, il passe au service du roi Henri V d'Angleterre [2]. Jean Gonnault est alors nommé vicaire général du Mont et Jean d'Harcourt, comte d'Aumale, capitaine [2].

Les Anglais attaquent le Mont en 1423, par terre et par mer. Mais la tentative échoue grâce à la vaillance de la garnison et à l'appui de Jean V, duc de Bretagne, appelé au secours [2]. En 1434, les Anglais tentent une nouvelle attaque qui est repoussée par la garnison du Mont, au sein de laquelle s'illustrent 119 chevaliers emmenés par Louis d’Estouteville [2]. Les Anglais sont repoussés jusqu'à leur bastille d'Ardevon [2].

Conseiller du duc de Bedford, Robert Jolivet assiste au procès de Jeanne d’Arc et meurt à Rouen en 1444 [1]. Il est inhumé dans l’église Saint-Michel [1]. Ses biens sont confisqués par le roi de France le 25 juillet 1432 [1].

Il est longtemps considéré comme traître à sa patrie mais c’est oublier que la notion de patrie n’existe pas encore au Moyen Âge. Seule compte alors la reconnaissance du suzerain et le roi d’Angleterre a plus de droits à la couronne de France que les Valois [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Henri Voisin, Le Mont-Saint-Michel, impr. H. Rebuffé, Fougères, sd, pp. 64-66.

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