Actions

Pont-l'Abbé

De Wikimanche

Pont-l'Abbé, parfois dénommé Pont-l'Abbé-Picauville, est un hameau de la Manche situé à cheval sur les communes de Picauville et Étienville.

Il tire son nom d'un pont - construit au 13e siècle, reconstruit au 18e, détruit en 1940 par les troupes françaises en repli et remis en état en 1973 - qui enjambe l'Ouve pour passer aux Moitiers-en-Bauptois. Ce pont est aujourd'hui connu sous le nom de « pont de la Guenauderie » [1].

Histoire

Au Moyen Âge, il était le chef-lieu d'une sergenterie qui comptait 18 paroisses. Pendant la guerre de Cent Ans, le bourg devient le quartier général des troupes en charge de la reconquête de Saint-Sauveur-le-Vicomte [2].

Le lieu est décrit ainsi en 1743 :

« Dans le même Doyenné [d'Orglandes] on trouve le Bourg & Marché de de Pont-l'Abbé. Ce Bourg, qui n'est pas indifferent, a ceci de singulier, qu'il fait partie de la grande Paroisse de Picauville, dont l'Eglise est éloignée de près d'une demie lieuë. Il y a dans ce Bourg une Chapelle, pour la commodité des Habitans. Il est situé à trois lieuës de Vallogne, sur la grande route de cette Ville à Coutances. On y passoit ci-devant l'Ouve en bâteau, passage qui étoit quelquefois périlleux; il y a à présent un beau Pont de Pierre.
La paroisse de Picauville a pour Seigneurs Mrs de la Ste Chapelle, qui y possedent des biens considérables. » [3]

En 1830, un hospice y est créé par les sœurs du Bon-Sauveur [4]. En 1853, l'établissement est autorisé à accueillir des aliénés.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le hameau subit une bombardement de l'aviation alliée. Le 10 juin 1944, le 358e régiment d'infanterie américaine y est bloqué par l'armée allemande. Un important pilonnage de l'artillerie et de l'aviation contraint les Allemands à quitter nuitamment le village dans lequel les Américains entrent le 13 juin.

Notes et références

  1. Google Maps, consulté le 26 mars 2023.
  2. Ouest-France, 17 septembre 2008.
  3. Mercure de France, 1er mars 1743.
  4. Gilles Collas, « Avant destruction, l'hôpital ouvre ses portes...», Ouest-France, 16 septembre 2011.

Article connexe