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Pierre Roëmer

De Wikimanche

Pierre Roëmer.

Pierre André Jean-Jacques Roëmer, né à Équeurdreville le 3 février 1922 et mort à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 26 novembre 1944, est un résistant de la Manche.

Biographie

La mère de Pierre Roëmer tient un café-épicerie, « Au Rendez-vous des Boulistes », rue Félix-Faure (Équeurdreville). Non loin de là habite son ami d'enfance, Pierre Rouxel. Roëmer fait ses études au lycée de Cherbourg.

Au début de l'Occupation, les deux jeunes gens n'ont peut-être pas le même engagement politique mais ils sont d'accord sur l'essentiel : combattre l'envahisseur hitlérien. En 1940, quand Pierre apprend que son frère est prisonnier, il s'écrie : « J'ai maintenant une grande tâche à remplir : remplacer mon frère pour qu'il y ait un officier de plus au service de la France ! » [1]. Il commence par faire évader de petits groupes de prisonniers, leur transmet des messages cachés dans des cigarettes. Plus tard, il recommence avec les juifs prisonniers des Allemands à la caserne Dixmude [1]. Il aide aussi très efficacement les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO), soit en leur trouvant des refuges à la campagne, soit en leur fournissant de fausses cartes. Il finit par rejoindre le réseau Libé-Nord, devenant l'adjoint de M. Le Floch, pharmacien à Équeurdreville, mais ce dernier doit prendre la fuite [1]. Roëmer essaie alors de partir en Angleterre, puis en Espagne, projets qui échouent. Il prend le maquis en Bourgogne avant de revenir à Équeurdreville, où il retrouve M. Le Floch, qui l'emploie à relever des plans de défense allemands [1]. Pierre Roëmer est recruté en février 1944 par le réseau de renseignements « Marco » des Forces françaises combattantes (FFC). En mars, il entre comme adjoint civil dans le groupe commandé par le lieutenant Giudicelli [1]. Il participe au transport de plusieurs tonnes d'armes qui ont été parachutées dans la région de Tourouvre (Orne) et est chargé d'organiser le secteur de la Hague (particulièrement la région de Flamanville) au printemps [1]. En octobre, il est affecté à la 3e armée américaine en qualité d'officier de renseignement. Grièvement blessé par un obus à Fénétrange (Moselle) le 25 novembre au cours d'une reconnaissance, il meurt le lendemain. Il est inhumé le 5 juin 1948 dans le cimetière d'Équeurdreville [1].

Distinction

  • Croix de guerre

Hommage

Un square, rue Félix-Faure à Équeurdreville, porte son nom.

Source

Mémorial National AASSDN

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Ouest-France, 4 juin 1948.

Lien externe