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Pierre Padet

De Wikimanche

Pierre Padet, né à Pierreville le 29 janvier 1582 [1] et mort à Paris le 5 février 1665, est un théologien de la Manche.

Biographie

Né de parents originaires de Coutances [1], Pierre Padet fait de brillantes études et arrive à Paris à quatorze ans. Il étudie la rhétorique au collège des Grassins puis la philosophie au collège du Plessis. Licencié en théologie, il entre dans les ordres.

Il est appelé en 1612 par le proviseur du collège d'Harcourt Georges Turgot pour assurer les cours de philosophie et la fonction de principal.

Turgot meurt le 2 juillet 1621, et Pierre Padet lui succède au poste de proviseur. Il poursuit la réforme de l'institution entamée par son prédécesseur.

Ce savant docteur écrit beaucoup et publie peu de choses. Il est jusqu'à l'âge de cinquante ans le collaborateur de plusieurs érudits de profession, et prête souvent sa plume aux scoliastes de son temps [1].

Il possède de profondes et vastes connaissances, et il y a en lui toute l'étoffe nécessaire pour faire un habile commentateur ; mais, sur ses vieux jours, il préfère se vouer exclusivement à l'instruction publique et de travailler en faveur des étudiants. Il eut part à un ouvrage élémentaire intitulé Déclinaisons grecques avec le latin, et compose, en société avec son ancien élève Jacques Duchevreuil, un autre livre classique , à l'usage des commençants, ayant pour titre, l'Alphabet grec expliqué en français, qui fut imprimé à Paris en 1649 [1].

Il est fort lié avec Antoine Halley, professeur à Caen, qui lui adresse une élégante épître en vers latins, sur la mort du célèbre professeur Jacques Duchevreuil, leur compatriote et leur ami commun [1]. Il est également en correspondance avec la plupart des autres professeurs distingués de son siècle, et les écrivains les plus célèbres, entre autres Rotrou, Launoy, Corneille , le docteur Arnauld, Benserade, Samuel Bochart, s'honorent de son commerce et de son amitié [1].

Le platonicien Pierre Padet meurt le 5 février 1665, âgé de quatre-vingt-trois ans. Jacques de L'Œuvre, de Valognes, professeur au collège d'Harcourt, fait son éloge sous le titre de l'Homme Académique, in-8° et in-4°, Paris, 1670 [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Vérusmor, « Notice sur Padet », Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche, 7 juin 1835 (lire en ligne)