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Pierre Marie Osouf

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Pierre-Marie Osouf.

Pierre-Marie Osouf, né à Cerisy-la-Salle le 26 mai 1829 [1] et mort à Tokyo (Japon) le 27 juin 1906, est une personnalité catholique de la Manche.

Biographie

Il était le fils de Pierre Osouf, instituteur et maire de Cerisy-la-Salle de 1860 à 1870.

Il suivit ses études au collège de Saint-Lô à partir de 1841, puis au grand séminaire de Coutances à partir de 1848 [2].

Ordonné prêtre le 11 juillet 1852, il rejoignit la Société des missions étrangères de Paris après quelques années passées au secrétariat de l'évêché de Coutances.

La première partie de sa carrière de missionnaire s'effectua en Chine, d'abord comme procureur (intendant) à Singapour à partir de 1856, puis à Hong Kong à partir de 1866 [3]. Revenu à Paris, il fut nommé directeur du séminaire des Missions étrangères à Paris en 1875 [3]. Le 11 février 1877, il fut ordonné évêque dans la chapelle du séminaire [4].

Nommé à la tête du vicariat apostolique du Japon septentrional, il s'installa dans ce pays dont il ignora toujours la langue. Son premier geste lorsqu'il y arriva en 1877 fut de poser la première pierre de la future cathédrale de Tokyo. Le comte Daru, ancien ministre de Napoléon, lui octroya un don important en souvenir d'un fils décédé au Japon. D'abord appelée chapelle de Tsukiji, la nouvelle cathédrale Saint-Joseph de Tokyo fut consacrée le 15 août 1878 [3]. L'édifice ne résista malheureusement pas au terrible tremblement de terre qui frappa la capitale du Japon en 1923 [4].

Le 15 juin 1891, il fut nommé archevêque de Tokyo lorsque la hiérarchie catholique fut officiellement érigée au Japon. En 1884-1885, il prit son bâton de pèlerin pour chercher des subsides en Amérique. Il passa également à Coutances voir sa mère et se rendit à Rome où il rencontra le pape Léon XIII qui le chargea d'un courrier à l'intention de l'empereur du Japon [4].

Monseigneur Osouf demeura archevêque de Tokyo jusqu'à sa mort, à 77 ans. Il est inhumé au cimetière Aoyamama à Tokyo [3].

Hommage

Le 29 avril 2018, la rue du Presbytère à Cerisy-la-Salle a pris le nom de rue Monseigneur-Osouf [5]. Le lendemain, toujours à Cerisy-la-Salle, un hommage lui fut consacré avec une messe présidée par Laurent Le Boulc'h, évêque de Coutances, suivie l'après-midi d'une conférence de Gilles Désiré dit Gosset [3].

Bibliographie

  • Gilles Désiré dit Gosset, « Un Missionnaire normand en Extrême-Orient : Monseigneur Pierre-Marie Osouf (1829-1906), premier archevêque de Tokyo », dans Les Normands et l’outre-mer, actes du 35e congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, (Granville, 19-22 octobre 2000), Caen, Annales de Normandie, 2001, p. 191-201.
  • Henri Vallançon, « Monseigneur Pierre Marie Osouf (1829-1906), un enfant de Cerisy-la-Salle, missionnaire en Extrême-Orient, premier archevêque de Tokyo. », Cercle de généalogie et d'histoire locale de Coutances et du Cotentin, éd CGH, Coutances, 2018

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 61 .
  2. « Le premier archevêque de Tokyo : Mgr Pierre Marie Osouf », Archives des Missions étrangères de Paris, consulté le 30 avril 2018 (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 « Mgr Osouf, ce Normand missionnaire », Ouest-France, 27 avril 2018.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Ouest-France, 11-12 août 2012.
  5. « Journée d'hommage à Mgr Pierre-Marie Osouf », Ouest-France, 30 avril 2018.

Articles connexes