Actions

Philippe Gosselin

De Wikimanche

Phlippe Gosselin (2009).

Philippe Gosselin, né à Carentan le 23 octobre 1966, est un homme politique de la Manche, enseignant en droit de son état.

Il est député de la Manche depuis 2007.

Carrière

Formation intellectuelle, militaire et politique

Lycéen à l'Institut d'Agneaux, établissement scolaire catholique, étudiant en droit à l'Université de Caen, diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) Paris et de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), il embrasse une carrière de juriste. Il enseigne en classe préparatoire à IPESUP de 1995 à 2011 et est maître de conférences en droit à Sciences Po depuis 2011.

Mais il s'intéresse très tôt à la politique. En 1984, lycéen, il cofonde le Mouvement des jeunes pour la liberté de l'enseignement qui s'oppose au projet de loi Savary [1].

Le 3 avril 1987, il est élu à l'Association Jeunes intercommunale de loisirs.

Il entre au conseil municipal de Remilly-sur-Lozon en mars [2] 1989, alors qu'il est encore étudiant à Sciences Po et en droit. Puis après sa formation d'élève officier de réserve en 1991, fait son service national comme officier-communication au Service d'information et des relations publiques de l'armée (Sirpa), au sein du cabinet du ministre de la Défense. Il effectue un « volontariat service long » comme aspirant, puis sous-lieutenant chargé de marchés publics de l'Armée de Terre. De 1993 à 1997, il travaille au bureau communication-réserve, nouvellement créé près de l'École militaire pour donner une impulsion nouvelle à la communication en direction des réservistes.

En 2000, il intègre la délégation militaire de la Manche, chargée de la Journée d'accueil et de préparation à la Défense (JAPD), devenue Journée Défense et Citoyenneté (JDC). Il anime aussi le réseau des « correspondants-Défense », élus municipaux en charge de l'esprit de défense.

Député-maire

Il est élu maire de la commune de Remilly-sur-Lozon en 1995 et président de la Communauté de communes du canton de Marigny et du Syndicat mixte du Val de Vire en 2001.

Suppléant de Jean-Claude Lemoine à l'Assemblée nationale depuis 2002, il lui succède comme député de la Première circonscription de la Manche (Saint-Lô) en 2007. Il est réélu en 2012 et 2017. Il est élu président du comité départemental de l'UMP, en remplacement de François Digard, démissionnaire.

Membre de la commission des Lois, il est rapporteur du projet de loi de lutte contre la contrefaçon et de la proposition de loi relative à la législation funéraire. En tant que membre de la commission supérieure de codification, il est nommé membre de la commission nationale Informatique et libertés (CNIL) le 17 juin 2008.

Le 29 juin 2017, il est élu vice-président de la commission des lois de l'Assemblée nationale [3].

Le 12 juillet 2017, il démissionne de son poste de maire de Remilly-les-Marais.

Député

Le 14 novembre 2017, il est élu à la Cour de justice de la République, juridiction compétente pour juger les membres du gouvernement suspectés de crimes et délits commis dans l’exercice de leur fonction [4].

Le 6 novembre 2019, il est candidat à la présidence du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, se classant dernier des six candidats avec 7 voix sur 104 [5] Le même jour est déposée une proposition de loi dont il est l'un des dix auteurs et qui vise à « uriner en paix » en luttant contre le ciblage publicitaire aux toilettes [6].

Le 10 janvier 2020, il devient maire honoraire de Remilly-les-Marais [7].

Le 12 avril 2021, il est réélu président pour trois ans de la fédération départementale des Républicains [8].

Aux élections départementales de 2021, il est élu dans le canton de Saint-Lô 1, en tandem avec la sortante Adèle Hommet, au deuxième tour avec 66,36 % des voix [9]. Ne pouvant cumuler plus d'un mandat local avec un mandat de parlementaire, il démissionne de son poste de conseiller municipal de Remilly-les-Marais le 23 juillet 2021 [10].

Le 25 juillet 2021, durant la pandémie de Covid-19, il vote contre le passe sanitaire en commission mixte paritaire [11].

Le 1er novembre 2021, il est promu colonel de la réserve citoyenne, dans laquelle il est engagé depuis presque trente ans [12][13][14].

Aux élections législatives de 2022, il est réélu au second tour avec 68,78 % des voix [15].

Après avoir été réélu juge de la Cour de justice de la République, il prête serment et entre en fonction le 26 juillet 2022, pour une durée de trois ans [16].

Le 4 mars 2024, il est l'un des 72 parlementaires (sur 902) à voter contre l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution [17].

Engagements et polémiques

Philippe Gosselin est très engagé pour le collectif « Don de vie » qui milite en faveur du don de sang, de plaquettes et d'organes.

En avril 2013, à l'Assemblée nationale, lors du débat sur l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe, il est l'un des orateurs les plus en vue de l'opposition. « Fervent catholique », il met ses convictions religieuses au service de ce combat contre une réforme qui le heurte profondément, remarque L'Express [1]. Il est vrai qu'il est catholique pratiquant, et même « papiste », se revendiquant de « la génération Jean-Paul II ». « Ne va-t-il pas jusqu'à consulter « régulièrement son évêque par téléphone » ?, souligne l'hebdomadaire [1]. Le 16 octobre 2016, il participe à la « Manif pour Tous » à Paris et dit son opposition à la gestation pour autrui (GPA) [18], à la procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels [19].

Petit fils d'Auguste Chapey, défenseur des Fusillés de Souain (1915) [20][21], il soutient la réhabilitation de combattants fusillés pour l'exemple pendant la Première Guerre mondiale [22].

Lors des élections présidentielles de 2017, il soutient François Fillon, « faute de mieux », suite au refus d'Alain Juppé de se présenter [23].

En 2018, une vive polémique l'oppose à Jacques Declosmenil, président du Mrap, lorsqu'il est question d'honorer huit maréchaux de la Grande Guerre [24].

Le 12 février 2018, il est élu président de l'Association pour un centre de coronarographie dans la Manche [25].

En 2020, il soutient le projet controversé d'« Hommage aux héros » dans les marais de Carentan [26].

Distinctions

Le 14 juillet 2018, il est décoré de la médaille d'or des services militaires volontaires après avoir intégré la réserve citoyenne [27].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Nicolas Barriquand, « Mariage homo : Philippe Gosselin, le "papiste" décomplexé de l'Assemblée nationale », L'Express, site internet, 9 février 2013.
  2. Ou juin.
  3. « Saint-Lô. Manche : Philippe Gosselin élu vice-président de la commission des lois », La Manche Libre, site internet, 3 juillet 2017.
  4. « Philippe Gosselin élu à la Cour de justice de la République », Ouest-France, 15 novembre 2017.
  5. « Philippe Gosselin n'est pas élu à la tête des Républicains à l'Assemblée », Ouest-France, site internet, 6 novembre 2019.
  6. « Publicités : le député Philippe Gosselin veut "uriner en paix" », La Manche Libre, site internet, 14 novembre 2019.
  7. « Portrait. Remilly-sur-Lozon. Le député et l'ancien maire Philippe Gosselin devient maire honoraire », La Manche Libre, site internet, 6 février 2020.
  8. « Politique. Philippe Gosselin réélu à la tête des Républicains de la Manche », La Manche Libre, site internet, 14 avril 2021.
  9. Cyrille Calmets, « Le duo Hommet-Gosselin confirme », Ouest-France, 28 juin 2021.
  10. « En question. Remilly-les-Marais. Philippe Gosselin quitte son poste de conseiller municipal », La Manche Libre, site internet, 21 juillet 2021.
  11. « Philippe Gosselin a voté contre le passe sanitaire », La Manche Libre, site internet, 28 juillet 2021.
  12. « Philippe Gosselin a été promu colonel de la Réserve citoyenne », La Manche Libre, site internet, 3 novembre 2021.
  13. « Avec 30 ans d'engagement dans la réserve citoyenne, le député de la Manche Philippe Gosselin devient colonel », La Presse de la Manche, site internet, 5 novembre 2021.
  14. « Le député Philippe Gosselin promu colonel », Ouest-France, site internet, 8 novembre 2021.
  15. Cyrille Calmets, « Net et sans bavure pour Philippe Gosselin », Ouest-France, 20 juin 2022.
  16. Amaury de Freslon, « Philippe Gosselin réélu à la Cour de justice de la République », La Manche Libre, site internet, 4 août 2022.
  17. « Philippe Gosselin a voté contre », Franceinfo, site internet, 4 mars 2024.
  18. « Manif pour Tous : Philippe Gosselin maintient son combat », La Manche Libre, site internet, 17 octobre 2016.
  19. « Philippe Gosselin veut rendre « indisponible » le corps humain », La Manche Libre, site internet, 14 octobre 2013.
  20. « Un vote pour réhabiliter des fusillés de 14-18 », La Presse de la Manche, 15 janvier 2022.
  21. « L'Assemblée nationale réhabilite la mémoire de 639 soldats de 14-18 fusillés pour l'exemple  », La Presse de la Manche, site internet,16 janvier 2022.
  22. « Observatoire citoyen de l'activité parlementaire », Séance en hémicycle du 20 février 2014 à 15 h (lire en ligne).
  23. « Élections présidentielles : Philippe Gosselin soutient François Fillon, « faute de mieux » », La Manche Libre, site internet, 8 mars 2017.
  24. « Honorer Pétain, une honte pour la République » Ouest-France, site internet, 8 novembre 2018 (lire en ligne).
  25. « Philippe Gosselin élu président de l'association pour un centre de coronarographie dans la Manche », La Manche Libre, site internet, 13 février 2018.
  26. Pierre Hardon, « Philippe Gosselin réaffirme son soutien à l'Hommage aux héros », La Manche Libre, site internet, 13 septembre 2022.
  27. « Remilly-sur-Lozon. Philippe Gosselin décoré », La Manche Libre, site internet, 19 juillet 2018.

Liens internes

Liens externes