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Patois de la Hague (haguais)

De Wikimanche

Patois de la Hague.

Selon Fernand Lechanteur : « Le parler de la Hague passe à bon droit pour le plus riche et le pus original de la Normandie. Son vocabulaire très chargé de termes vraisemblablement non romans ou très archaïques rend difficile à un non initié la compréhension de la conversation non dirigée. » [1]

Saint-Germain-des-Vaux serait la seule commune de la Hague a avoir adopté tout ou partie des termes employés dans le Val de Saire, pour une raison obscure.

Caractéristiques

« Parmi les évolutions phonétiques les plus frappantes je signalerai celle de h aspiré aboutissant à la fricative vélaire (ch dur allemand), parfois tendant à r postérieur chez les jeunes et que l'on trouve ailleurs sur le littoral normand. Je n'oublierai pas non plus la présence de r interdental qui a complètement échappé à Edmont [...] et une curieuse accommodation de r après consonne et même avant ch (§) qui provoque la gémination de la consonne en cause : letti : laiterie, mašša (maréchal). Phénomène secondaire, bien sûr, puisque méššẽ (médecin) suppose la forme normale cotentinaise méršẽ, mais en même temps très ancien, puisque j'en ai trouvé des traces à Jersey. » [1]

Littérature et auteurs patoisants

Jean Fleury (1816-1894).
  • Littérature orale de Basse-Normandie, Maisonneuve & Leclerc, Paris, 1883.


« Si la partie étymologique de l'ouvrage est fantaisiste, la description phonétique, bien que faite souvent à l'aide de termes peu scientifiques, est excellente; je l'ai vérifiée moi-même à Gréville où j'ai des parents. » [1]

Études linguistiques

  • Jean Fleury, « Essai sur le patois de la Hague », dans Mémoires de la Société linguistique de Paris, t. V, Vieveg, Paris, 1888, pp. 164-184, 293-338 et 402-414 (archive.org); cette étude est également parue sous la forme Essai sur le patois de la Hague, Maisonneuve & Leclerc, Paris, 1886.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Fernand Lechanteur, « L'enquête en Basse-Normandie », Le Français moderne, 1er avril 1948.