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Nicolas du Feugray

De Wikimanche

Nicolas du Feugray, né à Mortain le 8 juin 1786 et mort le 18 mars 1855, est une personnalité de la Manche.

Pionnier du chemin de fer

Il suit ses études secondaires dans le Calvados, à Vire et Caen, puis ses études universitaires à Paris [1].

En 1814, il entre dans la carrière administrative en devenant le secrétaire de M. Séguier, préfet du Calvados, qu'il suit dans la Somme, puis dans la Meurthe [1]. En 1824, Nicolas du Feugray devient sous-préfet à Savenny (Loire-Inférieure), où il est confronté à une épidémie meurtrière, avant d'être muté à Toulon (Var), toujours comme sous-préfet [1]. En avril 1830, il est promu préfet des Landes [1]. Il donne sa démission quelques mois plus tard, lors de la Révolution de juillet 1830, et se retire à Caen où il devient rédacteur du journal L’Ami de la Vérité [1].

Nicolas du Feugray se lance alors avec ardeur dans les études économiques et historiques. Si son nom mérite de passer à la postérité, c’est surtout parce qu’il est un des tout premiers à s’intéresser à l’établissement d’une ligne de chemin de fer reliant Paris à Cherbourg. Il en prévoit le passage par Chartres, Alençon et Falaise. Il publie à ce sujet plusieurs études entre 1845 et 1854 [2].

Par bonheur, son projet ne fut jamais pris en considération car Nicolas du Feugray semblait ignorer que la ligne droite était le plus court chemin d’un point à un autre !

En 1846, il est élu conseiller municipal à Caen, puis conseiller d'arrondissement trois ans plus tard [1].

Il meurt d'une attaque d'apoplexie le 18 mars 1855, âgé de 68 ans.

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur en mai 1825 [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Georges Mancel, « Nicolas-Louis-Pépin du Feugray », Annuaire du département de la Manche, vol. 33, 1861, p. 81-87.
  2. Nicolas du Feugray, Chemin de fer de Paris à Cherbourg, ligne d'Alençon, déterminé par le projet de canalisation de l'Orne supérieure, éd. Lecrêne, 1845.