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Nicolas Louvel

De Wikimanche

Nicolas Louvel, né à Granville et mort à Paris en 1780 est une personnalité catholique de la Manche.

Biographie

Élève du collège d'Harcourt à Paris, il obtient le doctorat de théologie en Sorbonne, vers 1750.

Professeur d'humanités au collège des Grassins, il prononce en 1763, le discours latin du concours général dans lequel il réfute les paradoxes de Hobbes et de Rousseau contre la société et l'enseignement des sciences et des lettres, ce qui lui vaut d'être publié par l'Université.

En 1762, il devient proviseur du collège d'Harcourt. Il le demeure jusqu'en 1780.

Il est le porte-parole de l'Université lorsqu'après la suppression des Jésuites, le Parlement et le roi tentent de réformer l'enseignement et fermer certains collèges. Plus tard, il est également chargé par ses pairs d'étudier l'affiliation des collèges de province à l'Université et la décentralisation de l'enseignement classique vers de nouvelles écoles sur la rive droite de la Seine. En 1766 encore, il est en tête de l'opposition des collèges à la décision du Parlement d'instaurer un concours d'agrégation pour les chaires des professeurs dans l'Université.

Sa fin de provisorat est moins heureuse. À l'instar de Jean Truffer, prieur des boursiers du collège et professeur de seconde, on l'accuse de gestion despotique de l'établissement, de choix personnels dans la nomination aux charges de prieur, de principal et de bibliothécaire, d'avoir augmenté les revenus des grands boursiers en supprimant des bourses.

Il est le frère de Gilles Louvel de Valroger, conseiller du Roi et auditeur en la Chambre des Comptes.