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Naufrage du Providence (1863)

De Wikimanche

Le Providence est un brick-goélette de Guernesey embarquant : le capitaine John Cohu, un second, Frédéric Le Page, les matelots Nicolas Lemarquand, James Ozanne et Germain Blondel, tous de Guernesey, et le mousse John Crapp de Jersey.

Le Providence appareille de son port d'attache le 2 décembre 1863 à 9 heures à destination de Londres (Angleterre) avec un chargement composé de 839 pierres de granit taillé et 30 linteaux.

Une demi-heure après le départ, la tempête couche le navire sur tribord qui ne peut se relever. Le mât est coupé, le navire se redresse. Il est impossible de voir la côte tant le temps est sombre.

Dans la nuit, la tempête augmente et la mer devient très grosse. Le 3  décembre 1863 au matin, la terre est aperçue à travers les grains et la grêle. Une chaîne est filée pour ralentir le navire. A 17 heures 30, celle-ci casse. Le gros temps pousse le Providence à la côte au niveau de Baubigny, il se remplit d'eau et se brise.

Le 4 décembre à 6 h, le navire est coulé au niveau du pont. Quatre hommes se réfugient dans la mâture, trois dans le grand mât et un au mât de misaine.

La grosse mer empêche la péniche Alcyon de s'approcher. Un petit canot de Diélette arrive par le travers mais en vain, tout sauvetage est rendu impossible par l'état de la mer.

Le 5 décembre, après de nombreuses tentatives, une ligne est lancée permettant un va-et-vient qui sauve un marin. Cette ligne casse. La mer grossit de plus en plus. Il est impossible de se rapprocher du navire coulé.

Le 6 décembre à 1 h, le vapeur Faon de Granville met une embarcation à l'eau et, après de nombreux essais, récupère les naufragés.

La coque du Providence est vendue le 13 janvier 1864 à Portbail pour la somme de 2 234,45 francs. La cargaison, quant à elle, est vendue aux négociants Gauvin et Langlois d'Aurigny pour la somme de 2 000 francs.

Sources

  • Répertoire des naufrages au large du Cotentin du 1800 à 1880.
  • Jean Barros, Naufrages et sauvetages en Côte des Isles, Cherbourg, Editions Isoète, 2002.