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Naufrage de La Gazelle (1918)

De Wikimanche

La Gazelle est un baleinier construit en 1907, jaugeant 107 tonneaux et battant pavillon norvégien.

En 1917, la Marine française achète ce baleinier qu'elle équipe d'un canon à l’avant et d’un poste TSF à bord. C'est à ce moment-là qu'il prend l'appellation de patrouilleur pour être affecté au port du Havre.

Le 8  mars 1918, le sémaphore de la Hague donne l’alerte au canot de la station de sauvetage de Goury-La Hague [1]. À travers la nuit, la vigie a aperçu un navire en détresse sous Saint-Germain-des-Vaux.

Arrivés à proximité des rochers de la Becchue, l'équipage du canot de sauvetage découvre La Gazelle et son équipage de vingt-et-un marins.

Perdu dans la brume, le patrouilleur a talonné une roche et a cassé une pale de son hélice. Considérant son avarie comme non sérieuse, le capitaine du patrouilleur refuse l'aide des sauveteurs ayant demandé de l'aide au remorqueur de Cherbourg. Le canot de sauvetage retourne au port de Goury.

Le remorqueur Trottebec arrive sur les lieux en fin de matinée [1]. Le patrouilleur se trouve dans une zone parsemée d’écueils, l'approche n'est pas aisée. Le remorqueur n'arrive pas à s'engager et à prendre La Gazelle en remorque.

Le canot de Goury reprend la mer. Le patron propose au capitaine du remorqueur l'aide d'un sauveteur comme pilote.

Entre-temps, le patrouilleur s’est remis à flot par l’effet de la marée mais le vent se lève et la mer se forme. Le câble de l’une des deux ancres se rompt et La Gazelle est drossée sur les rochers et se couche sur le côté.

Le navire menace de chavirer et l’équipage est toujours à bord. L’évacuation des 21 marins se fait par le canot de sauvetage, qui les remet au remorqueur pour qu'ils soient ramenés à Cherbourg.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Michel Giard, Naufrages et sauvetages en Manche, éd. Charles Corlet, 1989, pp. 107-109.