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Nésy-Khonsou-pa-khéred

De Wikimanche

Le sarcophage (aquarelle).

Nésy-Khonsou-pa-khéred est une momie égyptienne exposée à Cherbourg-en-Cotentin.

Elle est ramenée d'Égypte en même temps que le sarcophage qui la contient par deux officiers de marine, François Laurens de Choisy et Anne-François Troude (1786-1844), fils de l'amiral Troude [1].

Elle figure dans les collections du Muséum d’histoire naturelle, d’archéologie et d’ethnographie de Cherbourg depuis son ouverture en 1832 [1].

C'est Jean-François Champollion lui-même qui déchiffre l'inscription figurant sur le sarcophage. Sa lettre datant de janvier 1832, deux mois avant sa mort, est conservée par le musée. Si le sarcophage correspondait bien à la momie, cette dernière serait Sachonsis, en égyptien « Nésy-Khonsou-pa-khéred », fille d'un prêtre nommé Petmouthis le Véridique [1].

Lors de l'inventaire réalisé entre 1911 et 1914 par Maurice Collignon, alors conservateur du musée, ce dernier indique les précisions suivantes : « La prêtresse Sachonsis est morte à un âge extrêmement avancé, nonagénaire peut-être, à en juger par les maxillaires privés de toutes leurs dents et réduits à l'état de bourrelets solides. Taille petite. Crâne arrondi, fin. Ind(ice) céphal(ique) 83.5 (?). (Long. 182, larg. 152cm)? » [2].

La Presse de la Manche, 9 février 2017.

En 2016, grâce au financement apporté par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) [3], des radios sont effectuées et la momie passe au scanner au Centre hospitalier Louis-Pasteur à Cherbourg. « Rien n'est à sa place, déclare le docteur Vlad Tudorache, radiologue, chef du service Imagerie. Les os sont dispersés : cette vertèbre cervicale n'a rien à faire là et on a trouvé des os de main dans le bassin. » [4]. « Deux fractures ont été constatées : une au péroné gauche, une au fémur, si toutefois les os sont du bon côté », poursuit le radiologue [4]. La reconstitution du squelette permet de vérifier qu'il s'agit bien d'un sujet féminin.

Des analyses au carbone 14 effectuées au centre de datation de Villeurbanne (Rhône) permettent finalement de déterminer que la femme momifiée aurait vécu entre 351 et 55 avant Jésus-Christ, donc à l'époque de Cléopâtre [5].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « À Cherbourg, la momie a-t-elle livré tous ses secrets ? », Ouest-France, 21 mai 2016.
  2. Joconde, portail des collections des musées de France (lire en ligne).
  3. « La momie du muséum a au moins 2072 ans », Ouest-France, 9 février 2017.
  4. 4,0 et 4,1 « La momie égyptienne de Cherbourg a commencé à parler », Ouest-France, 22 septembre 2016.
  5. « Le secret de la momie », site internet de Cherbourg-en-Cotentin, consulté le 8 février 2017.

Lien externe