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Moulinet de la rue de Saint-Lô

De Wikimanche

Le moulinet de la rue de Saint-Lô est un ancien moulin de la Manche situé sur la Joigne, sur la commune de Dangy.

Citations

« ...autour des sources de la Joigne et avant qu'elle ne passe auprès de la première paroisse ou "bourg", se trouvent la Poterie, La Haye, La Picotière, Le Boucharey, la Huinellerie, la Bosserie (encore appelée Beurrerie), le Vivier, la Becquetière. Ce dernier "village" touche au bourg de Dangy, dont il dépend, la Joigne en baigne le pied des murs, après avoir arrosé depuis le bois de Soulles, d'étroits vallons herbeux, qui s'étendent sur une vingtaine d'hectares, et après avoir reçu les eaux de deux petits affluents de gauche :

1°) un ruisselé ! qui naît d'une fontaine et d'une mare auprès du nouveau château de Dangy, et se trouve lui-même augmenté de l'apport d'un autre filet d'eau, non loin de l'étang du Pont-Cassé en plein bois de hêtres et de chênes ;
2°) un ruisseau venu des douves du vieux château de Dangy... » [1].

« ... il a été souvent confondu avec la Joigne véritable, et qu'on lui a souvent donné ce nom... » [1].

« Qu'était au juste le Moulinet ? II a disparu depuis si longtemps, qu'il serait bien difficile de le dire. Sans doute, a-t-il suivi, le sort de tous les moulins qui, après avoir été employés a moudre le froment, eurent d'autres affectations dictées par les nouveaux besoins de la population, par des circonstances résultant de cultures naissantes ou de modifications dans les industries locales. D'autre part, il a fallu compter avec les phénomènes d'alternances industrielles, la dispersion de l'industrie en ateliers ruraux après un stade de concentration urbaine, et vice-versa, phénomènes périodiques découlant de règlements tracassiers, corporatifs ou municipaux, du coût élevé de la main-d’œuvre dans les villes, de la spécialisation du travail manuel, etc.. La Basse-Normandie a vu ainsi un grand nombre de ses moulins à blé, à orge et à sarrasin (ou blé noir), mués en moulins à huile de « ruche », en moulins à tan, à papier, à foulon, voire même en filatures, et depuis peu en distilleries... » [1].

« Autrefois le mot moulinet était employé en maints endroits de Normandie, pour désigner un petit moulin "que faisait tourner un ruisseau minuscule", un de ces petits moulins qui répondaient admirablement à la description de ces moulins des îles Scandinaves du nord de l'Écosse dont parle Walter Scott dans Le Pirate' » (Louis Beuve)... [1].

« ... En ce qui concerne notre Moulinet de la Becquetière, il n'est donc pas possible de dire ce que fut son existence, son origine, ses transformations successives, s'il y en eut, et à la suite de quels événements fâcheux, il tomba en ruines ou fut démoli. Dans ce dernier cas, s'il fut démoli par la main des hommes, l'élargissement ou l'amélioration de La rue de Saint-Lô n'y serait pour rien, car cette voie des anciens temps est encore telle que l'ont connue les arrière-grands-pères de nos contemporains. Mieux vaut croire, pour atteindre ou approcher la vérité, qu'il soutint mal la concurrence de son puissant voisin, le moulin de la Becquetière, et que ce fut entre les deux la lutte inégale du pot de terre et du pot de fer de la fable. » [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Fernand Vatin, docteur en droit, Les moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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