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Moulin de la Rainière

De Wikimanche

Le moulin de la Rainière est un ancien moulin de la Manche situé sur la rivière Joigne, dans la commune de Quibou.

Citations

« A deux cent cinquante ou trois cents mètres en aval du moulin Vautier, un autre moulin existait, qui a disparu, et l'on distingue à peine les derniers vestiges de son existence.

Il se trouvait à l'extrémité d'un chemin sans autre aboutissement ni issue, un chemin bordé de haies de buis de coudriers et de saules, qui partait du village tout proche de la Rainière. C'était encore au siècle dernier, sans doute.

Auprès de l'emplacement qu'il occupait sur le bief aboutissant à un autre moulin, à quelques centaines de mètres plus bas, se voient encore actuellement un lavoir, et une fontaine jadis à usage de routoir. Un bosquet de grands arbres l'entoure, où se remarquent surtout des peupliers et des chênes. Un canal de déversement recevait l'eau sortie du bief pour actionner les roues du moulin, et la transportait au "ruisseau fondrier" de la Joigne, à cinquante pas de là et au nord. Ce canal, à demi-comblé et qui le sera peut-être bientôt complètement, afin d'éviter des accidents, est flanqué d'une haie touffue d'épines et de ronces qui forme la limite avec quelques "brèques" (brèches, ouvertures, passages) entre deux grands pâturages. Là, jadis, le moulin de la Rainière était alors employé à faire de l'huile de graines de ruche, ou de chanvre, ou de lin. Le douyt voisin, "l'vus douit qui dort là-bas sous les quênes" ainsi que dirait le poète Louis Beuve, était jadis un routoir où l'on rouissait le chanvre ou le lin des terres avoisinantes.

Cette constatation de l'état des lieux paraît indiquer que ces plantes étaient jadis très cultivées dans la contrée. Le lecteur n'ignore pas sans doute, qu'on appelle routoir l'endroit où l'on fait tremper les javelles de lin ou de chanvre, sous des planches chargées de pierres, dans de l'eau courante ou plutôt stagnante. Cette opération s'appelle le rouissage. Elle a pour but de faciliter la séparation des filets et de la partie ligneuse.» [1].

Notes et références

  1. Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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