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Moulin Vautier

De Wikimanche

Le moulin Vautier est un ancien moulin de la Manche situé sur la rivière Joigne, dans la commune de Quibou.

Citations

«  À partir de Dangy, avons-nous dit, la Joigne et le ruisseau des Ruaults (ou de Calenge) se réunissent auprès de l'endroit où tournait le Moulin de Caillou-Béquet. Un peu en aval de ce moulin, la Joigne perd la presque totalité de ses eaux, au profit d'un bief long de plusieurs kilomètres, creusé de main d'homme et à flanc de coteau pour prendre de la hauteur jusqu'à remplacement du moulin Vaultot, ou Vautier, ou encore Outrequin.

À la différence des autres, ce moulin fut désigné par le nom de son propriétaire, de sorte qu'il s'appelait Vaultot sur le cadastre (parcelle 848) et dans les actes notariés d'il y a un siècle, Vautier sur la carte d'état-major au 1/80 000 encore en usage, et Outrequin pour les gens du pays à notre époque.

Le moulin Vautier, conservons lui le nom du document officiel sus-indiqué, a trois « tournants », pour le blé, l'orge et le sarrazin. Il fut jadis employé à faire de l'huile, jusqu'à l'abandon de la culture des plantes oléagineuses.

Trois grandes roues de quatre ou cinq mètres de diamètre, sont mises en marche par l'eau d'un bief dont l'orifice se trouve sous un important corps de bâtiment. Le volume d'eau transporté dans le bief et son élévation, lui donnent une force considérable.

De riches et honnêtes familles de meuniers se sont succédé dans la propriété de ce moulin. Elles ne se sont retirées qu'après fortune faite, avec probité, et sans avoir jamais cessé de tenir en bon état d'entretien leur moulin toujours bien achalandé, par ailleurs heureusement situé au milieu de hameaux importants, et favorisé enfin par le déclin et la disparition de plusieurs concurrents en amont et en aval. De nos jours, il dessert les habitants des villages de la Dongerie, de la Besnardière, du Foc, de la Renondière, de la Forge, de la Rouxelière, du Sault, de la Fauvellière, de la Bosquerie, de la Hamonnière, de la Foucherie, du bourg de Dangy et des agglomérations qui l'entourent, entre autres l'Angloiserie qui fut un poste anglais préposé à la surveillance du Pont-Brocard. II est à blanc (à farine de premier choix) et à plein rendement depuis qu'il existe. C'est dire qu'il a rendu et ne cesse pas de rendre des services appréciés de toute la population de la contrée. »[1].

Notes et références

  1. Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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