Monument aux morts de Ducey
De Wikimanche
| Monument aux morts de Ducey | |
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| Conflits | 14/18 - 39/45 |
| Sculpteur | Gabriel Forestier |
| Épitaphe | « Aux morts pour la patrie / 1914-1918 / 1939-1945 » |
| Localisation | |
Le monument aux morts est un monument de Ducey.
L'histoire
Le 30 avril 1921, Gabriel Leforestier, sculpteur statuaire demeurant à Paris, 93, rue de Vaugirard, s’engage à réaliser pour la ville de Ducey, sur la demande du maire René Tizon, un monument en pierre de Lorraine. Le sculpteur propose à la commune le symbole plutôt que l’image du soldat. Son projet représente la Victoire pleurant ses morts. Son visage dramatique repose sur une trompe de la renommée qui ne sonnera plus. Dans l’autre main, pend une couronne destinée à tous les disparus. « Elle est la Victoire qui a coûté trop de vies, elle en exprime le regret plus que la joie d’avoir vaincu. »
Le fait que l’artiste a été un ancien « poilu » de la Première Guerre mondiale, a peut-être joué en sa faveur. Le fils du sculpteur le présente ainsi : « G. Forestier, avec amertume, déplorait tristement que ces monuments n’aient pas fait passer, ce qui était pour lui, leur message principal “plus jamais cela”. »
Son contrat stipule que le monument aux morts doit comprendre un socle d'une hauteur d'environ 2,50 m, surmonté de sa statue d'une hauteur de 1,96 m, le tout établi sur un soubassement en granit du Mortainais. Le monument devant être exécuté, amené et placé entièrement aux frais de M. Forestier avant le 1er août 1921. M. Tizon s'engage à payer au sculpteur, la somme de 20 000 F.
L’édification du monument est prévue sur la place de l'église. Le sculpteur donne au maire la photographie de la maquette de l’œuvre commandée et promet de la reproduire aussi fidèlement que possible.
Un léger retard repousse de quelques jours l’inauguration. Le dimanche 21 août 1921, Ducey est en fête. Des drapeaux, des guirlandes et des arcs de triomphe ornent les rues en l'honneur de la visite d'hôtes éminents : Lucien Dior, député de Granville et ministre du commerce, assisté de MM. Adrien Gaudin de Villaine, Pierre Dudouyt et Émile Riotteau, sénateurs, Gustave Guérin député, le général Buhler [1], ainsi que plusieurs notables venus afin d'inaugurer le monument aux morts de la ville représentant « La Victoire pleurant ses morts ».
7 juin 1948, à l'occasion de la célébration du 4e anniversaire de la Libération, le président de la République Vincent Auriol, profite de sa venue dans le département pour faire un arrêt devant le monument aux morts de Ducey.
En 1960, le monument est endommagé lors d'un accident de la circulation [1]. Suite à l'accroissement du trafic routier sur la RN 176 et au danger occasionné par le rassemblement des personnes venant se recueillir lors des cérémonies, le conseil municipal envisage le déplacement du monument dans un lieu plus propice au recueillement. Le travail néfaste des racines du marronnier abritant l'ange a également pris de l'ampleur avec les gels hivernaux.
Le 24 septembre 1985, lors d'une séance extraordinaire, le conseil municipal réfléchit aux emplacements les mieux adaptés pour accueillir le monument ducéen. Trois emplacements sont proposés : à la place du cèdre situé près de la sacristie et endommagé récemment par des opérations d'élagage, devant la tour de l'église ou dans le jardin public, en bordure de la place du Plat-d'étain. C'est cette dernière proposition qui est adoptée.
L'année suivante, l'ange ducéen quitte son emplacement d'origine soixante-cinq ans après son arrivée à Ducey et ainsi, retrouve la paix.
Les morts
- Les soldats de la Première Guerre mondiale tombés au champ d'honneur sont au nombre de 53. Parmi eux : Victor Pariès [2][3].
- Les soldats morts lors de la Seconde Guerre mondiale sont au nombre de 6.
Notes et références
Lien interne
Lien externe
- Relevé du monument aux morts de Ducey sur Mémorial Gen Web
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