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Monument aux morts d'Équeurdreville

De Wikimanche

Monument aux morts d'Équeurdreville
Conflits 14/18 - 39/45 - Indochine - Algérie
Sculpteur Émilie Rolez
Épitaphe « Que maudite soit la guerre . Aux enfants d'Équeurdreville morts pendant la guerre 1914-1918 et guerre 1939-1945 »
Localisation
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Le monument aux morts pacifiste est un monument d'Équeurdreville sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin.

Histoire

Les négociations pour l'érection d'un monument aux morts de la Première Guerre mondiale commencent dès 1920. Des désaccords se font très rapidement jour entre la commission des beaux-arts du conseil municipal et le comité provisoire du monument aux morts [1]. Le maire, Hippolyte Mars, souhaite un monument en accord avec ses idées de paix. Il obtient finalement gain de cause et deux plâtres réalisés par la Fermanvillaise Rachel Hautot lui sont soumis, mais ils ne sont pas retenus. En 1930, la sculptrice cherbourgeoise Émilie Rolez (1896-1986), épouse d'Alfred Rolez, présente un projet appelé La Veuve [1]. C'est ce monument qui est érigé en 1932.

Il est souvent qualifié de « pacifiste » car il exprime clairement une opinion opposée à la guerre. Il contraste avec les monuments glorifiant des héros morts pour leur patrie. Monument en pierre, il porte l'inscription « Que maudite soit la guerre . Aux enfants d'Équeurdreville morts pendant la guerre 1914-1918 et guerre 1939-1945 ». Il représente la douleur et la souffrance d'une veuve de guerre et de ses deux enfants, orphelins.

Il est inauguré le 18 septembre 1932, avenue du 11-Novembre, près de la mairie [2][1][3].

Le statue proprement dite mesure 1,80 mètre de haut. Elle repose sur une embase de 14 centimètres d'épaisseur, posée sur un socle de 1,50 m de haut, où sont inscrits les noms des Équeurdrevillais morts pendant la Première Guerre mondiale. Ce socle est lui-même posé sur un tronc de pyramide à faible pente où a été gravée une inscription consacrée aux victimes de la Seconde Guerre mondiale [1].

La face ouest du monument.

Il est labellisé Patrimoine du XXe siècle.

Rassemblement du 11 novembre 2019.

Chaque 11 novembre y est organisé, l'après-midi, un rassemblement d'organisations pacifistes à l'initiative de La Libre Pensée de la Manche.

Les morts

Parmi eux : Alfred Burnel [4][5], Léon Laurent [4][5], Louis Le More [4][5], Jules Michaud [4][5], Georges Moitié [4][5], Henri Olivier [4][5], Henri Saugrain [4][5].
Parmi eux : Pierre Pacarin
  • Les résistants fusillés ou déportés morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale sont au nombre de 21.
Parmi eux : Pierre Vastel, Marie Lesage, Alphonse Doucet, Victor Lévêque, Ange Leparquier [6], Pierre Cadiou, Maurice Fontaine, Léon Lecrées [7][5], Raymond Potier, Albert Delacour, Lucien Delacour, Roger Laulier, René Brantonne, Raymond Le Corre, Jean Goubert [4][5], Louis Vattier, Paul Kerleau
  • Les victimes civiles de la Seconde Guerre mondiale sont au nombre de 73.
Parmi elles : René Alix
  • Un soldat domicilié à Équeurdreville est tombé au champ d'honneur en Indochine selon le monument : Guy Lepoittevin.
  • Six soldats sont morts pour la France en AFN-Algérie [8].

Bibliographie

  • Philippe Coëpel, Que maudite soit la guerre, éd. des Champs, 1997

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Julien Tellier, « À Équeurdreville, un monument en hymne à la paix », Ouest-France, site internet, 2 août 2014.
  2. « Équeurdreville. L'inauguration du monument aux morts », L'Ouest-Éclair, 19 septembre 1932 (lire en ligne).
  3. Jean-Pierre Beuve, « “Maudite soit la guerre” : un monument aux morts pacifiste en Normandie », Le Point, 12 novembre 2014.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 et 4,7 Légion d'honneur.
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 5,7 et 5,8 Croix de guerre.
  6. Médaille de la résistance.
  7. Médaille militaire.
  8. AFN = Afrique Française du Nord.

Lien interne

Liens externes