Actions

Libération du Mont-Saint-Michel (1944)

De Wikimanche

Libération du Mont-Saint-Michel

À la fin du mois de juillet 1944, lorsque l'armée américaine engage son offensive dans le sud de la Manche en direction de la Bretagne Le Mont-Saint-Michel n'est pas un objectif stratégique. C'est sur Rennes (Ille-et-Vilaine) qu'elle concentre principalement son action .

Si le Mont-Saint-Michel n'a pas d'intérêt militaire pour les Américains, il n'en a guère plus pour l'armée allemande. Un contingent de douaniers y est affecté fin 1940, renforcé plus tard par un petit groupe de SS [1].

Informés de la progression rapide des troupes américaines, les soldats allemands abandonnent précipitamment le Mont-Saint-Michel. C'est donc dans un site vide de toute présence militaire ennemie que trois journalistes américains arrivent le 31 juillet [2]. Il y a là James Wellard du Chicago Sun Times, Norman Clark du London News Chronicle, et Cornelius Ryan du London Daily Telegraph [3]. Cornelius Ryan aime ainsi à rappeler qu'il a, avec ses deux confrères, « libéré » le Mont-Saint-Michel [3].

Quelques jours plus tard, le 6 août, d'autres correspondants de guerre américains, dont l'écrivain Ernest Hemingway et le photographe Robert Capa, qui ont suivi l'armée américaine à Rennes, s'offrent une balade au Mont-Saint-Michel, où ils prennent quelques heures de détente [4].

Notes et références

  1. Henri Rebuffé, « La vie au Mont-Saint-Michel pendant l'occupation allemande », in Henri Voisin, Le Mont-Saint-Michel, Impr. H. Rebuffé, Fougères, sd.
  2. Henri Rebuffé (voir ci-dessus) date le départ des Allemands du « 1er août, dans la nuit ».
  3. 3,0 et 3,1 Cornelius Ryan, « Operation Beachhead Revisited », Daily Herald, 29 juillet 1949.
  4. Ernest Hemingway, Nouvelles complètes, éd. Gallimard, 1999, p. 1120 ; John G. Morris, « Quelque part en France à l'été 1944 », L'Histoire, 21 août 2013 (lire en ligne). ; Atelier des archives (voir en ligne).

Voir aussi