Les Parapluies de Cherbourg et la presse

Le film de Jacques Demy Les Parapluies de Cherbourg, tourné en 1963 à Cherbourg, suscite lors de sa sortie en 1964, et après, de nombreux articles dans la presse française et étrangère.

En France

• Le Monde : « Ce film "en chanté" est un film enchanteur, à l'enchantement duquel il faut se laisser prendre... » (Jean de Baroncelli)
• France-Soir : « Tout est si parfaitement dosé entre l'image et le son, la symphonie des couleurs et celles des notes que l'on est plongé dans un enchantement. » (Robert Chazal)
• Le Figaro : « Un film ou plutôt un spectacle à ne pas manquer. » (Louis Chauvel)
• Combat : « Film enchanteur ou film enchanté ; comme ces définitions paraissent étriquées devant la nouveauté, la richesse et l'insolite beauté des Parapluies de Cherbourg. » (Henry Chapier)
• L'Aurore : « C'est là sans doute le plus beau film français en couleur qu'il nous a été donné de voir (Claude Garson)
• Paris Presse : « On dira de 1964 que ce fut l'année des Parapluies de Cherbourg. Le film de Jacques Demy aura d'abord connu la consécration du Delluc. Une autre consécration l'attend : celle du public populaire. » (Michel Aubriant)
• L'Humanité : « On ne refera plus jamais Les Parapluies de Cherbourg, et ce film restera une pièce unique comme les diamants les plus précieux protégés par les vitrines d'exposition... Un film qui vous charmera, vous fera pleurer de rire et vous prouvera que l'art cinématographique est sans limites. »
• Libération : « Je tiens ce film pour une sorte de phénomène exceptionnel, un cas unique, un miracle de l'alchimie cinématographique. » (Leander)
• Candide : « C'est le film du miracle : parce qu'on ne le croyait pas possible ; parce qu'une fois fait on ne le supposait pas aussi accompli ; parce que après l'avoir vu on se demande comment on a pu s'en passer si longtemps. Car on tombe amoureux des Parapluies de Cherbourg comme on tomberait amoureux d'un visage... » (Paul Giannoli)
• Télé 7 jours : « Les Parapluies constituent un chef d'œuvre de raffinement sur tous les plans... un enchantement qui fera date dans l'histoire du cinéma français. » (Jacqueline Michel)
• Cinémonde, 28 avril 1964 : « Avec Les Parapluies de Cherbourg, film musical 100 % puisqu'aucune parole non chantée n'y est proférée, Demy nous fait partager toute sa poésie, sa fantaisie, son rêve, sa tendresse, ses couleurs aussi. Le Prix Louis Delluc vient de récompenser, fort justement, cette œuvre envoûtante, ce film "en-chanté" . »
• Le Courrier picard, 17 mars 1970 : « Les Parapluies de Cherbourg n'est ni une curiosité, ni un conte de fée pour adultes. C'est un roman musical, une œuvre d'art achevée dans l'écriture cinématographique. »
• Le Nouvel Observateur, 24 mai 1976 : « Un poème-opéra, unique et merveilleux. »
• Télérama, 21 décembre 1977 : « Un film touchant, merveilleux, très près de la vie réelle et sur lequel le temps glisse sans entamer son style et son pouvoir. (...) Cette œuvre, empreinte de pudeur et de sensibilité frémissante, provoque des émotions esthétiques et touche directement le cœur. » (Jacques Siclier)
• Paris Normandie, 30 décembre 1977 : « Jacques Demy a insufflé à son œuvre une tendresse attachante, un peu triste, modelée par le romantisme de la musique et servie par une interprétation parfaite. » (Jean-Louis Andréani)
• Le Quotidien de Paris, 30 décembre 1977 : « Une réussite tout à fait originale dans un genre inexploré : la comédie musicale coulée dans le moule du quotidien. (...) L'écriture de Jacques Demy est merveilleuse. La musique de Michel Legrand amusante et habile. Les décors de Bernard Evein inspirés. » (Jean-Loup Passek)
• La Presse de la Manche, 31 janvier 1977 : « Le film est avant tout une bluette avec ce qu'il faut de sentiment pour émouvoir les midinettes, et, dans le genre, c'est une réussite. Mais c'est surtout un film admirablement bien situé dans son temps, celui des années cinquante, avec en fond la guerre d'Algérie. » (Roland Godefroy)

À l'étranger

• New York Herald Tribune (États-Unis) : « Je prévois que ce film est voué à un succès international. »
• Stockholm Tidningen (Suède) : « Une œuvre à la fois inattendue et logique... Les répliques sont exactement à leur place dans l'ensemble musical... Ce film reste un exemple unique, spontané et fugitif dans toute sa perfection. » (Göran O. Ericsson)
• Expressen (Suède) : « La forme et le mouvement ne rendent même pas justice aux talents de Demy. » (Lasse Bergström)
• Aftonbladet (Suède) : « Quelle sera l'étendue de cette découverte dans l'évolution du film français ? À peine un centimètre. » (Jurgen Schildt)
• Svenska Dagbladet (Suède) : « Sa réalisation n'est guère remarquable. » (Henri Sundtedt)