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Lieux de tournage des Parapluies de Cherbourg

De Wikimanche

La boutique de Mme Émery aujourd'hui.

Le film de Jacques Demy Les Parapluies de Cherbourg est presque entièrement tourné à Cherbourg en 1963, en décors naturels ou dans des bâtiments transformés pour l'occasion [1].

Scène de carnaval rue du Port.

Voici ses principaux lieux de tournage.

Rue du Port

Quelques scènes sont tournées en extérieur, notamment avec Geneviève et Guy. On aperçoit au loin un bateau accosté dans l'avant-port, en fait une maquette spécialement construite pour le film. « M. Tertuff : Devant chez moi, l'équipe avait installé un bec de gaz. Des rails pour le travelling avaient été mis sur la chaussée et l'on avait arrangé près du quai de Caligny une cabine de vieux chalutier [2]. »

Le carnaval commencé place de la Révolution s'y poursuit.

Le magasin de parapluies

C'est là, au 13 de la rue du Port, que se trouve le magasin de parapluies tenu dans le film par Mme Émery. Plusieurs scènes y sont tournées à l'intérieur, dans lesquelles apparaissent principalement Mme Émery (Anne Vernon), sa fille Geneviève (Catherine Deneuve), et le diamantaire Roland Cassard (Marc Michel), soupirant de cette dernière. Le magasin est à l'origine une quincaillerie-serrurerie qui vient de fermer, propriété de Mme Devillère [2]. « De la graisse et des boulons traînaient un peu partout dans l'établissement, raconte Bernard Évein, auteur des décors. Il a fallu tout démonter pour tendre des toiles de jute sur lesquelles on a collé des papiers peints. On a fabriqué aussi un faux comptoir et mis des meubles [1]. » Le magasin reste fermé après le tournage pendant une dizaine d'années. En janvier 1973, il est racheté par Marina Service et on y vend des voiles de bateau [2]. En 1977, le magasin est racheté par M. et Mme Guilpain et devient un lieu d'exposition [2].

Quai Alexandre-III

Les quais

Geneviève Émery, enceinte, et Roland Cassard se promènent le long du bassin du Commerce, venant du pont tournant et se dirigeant vers la gare ferroviaire.

Guy retrouve Madeleine (Ellen Farner) à la terrasse d'un café, à l'opposé du quai.

La station-service

Catherine Deneuve et Nino Castelnuovo.

C'est là, également, cette fois, à la station-service Esso à l'enseigne de « L'Escale cherbourgeoise », que se déroule la scène finale, tournée dans la soirée du 28 août, dans laquelle Geneviève, maintenant mariée à Roland Cassard, retrouve par hasard son ancien amoureux, Guy, devenu pompiste.

Bassin du commerce

L'image du bassin du Commerce, avec la montagne du Roule en toile de fond, introduit le générique et le termine.

Pont tournant

L'esplanade côtoyant le bassin du commerce sert de cadre au générique. Filmé d'en haut, on y voit défiler et se croiser des parapluies sous une pluie battante.

Passage Aubry-Cour Marie

Plusieurs scènes sont tournées là avec Geneviève et Guy. « Mlles Depauw : Geneviève (Catherine Deneuve) venait voir sa tante. Elle grimpait un grand escalier. Guy (Nino Castelnuovo) venait en vélo pour la voir. Nous l'avons vu une cinquantaine de fois faire la même scène » [2].

Place de la Révolution

La scène du carnaval y est tournée : Geneviève, enceinte de cinq mois, traverse la foule des carnavaliers pour rejoindre la boutique. Elle est filmée sous divers angles, le 28 septembre. Des dizaines de figurants ont été engagés, ainsi que la fanfare La Diane d'Équeurdreville, qui emmène le cortège [3]. « Ce jour-là, il pleuvait des tonnes de confetti sur les ombrelles [4]. « Catherine Deneuve dut interrompre le tournage. Elle s'était blessée à l'œil avec une épingle au cours du maquillage » [5].

Gare ferroviaire

Le départ de Guy en train pour Paris, et la guerre d'Algérie, y est filmé sous les yeux de Geneviève.

Il est précédé d'une scène entre les amoureux dans un café avant leur séparation.

Rue de l'Ancien-Quai

C'est là que se trouve le Garage de la Poste (« Garage du Port-Aubin » dans le film), où travaille Guy. « De là devait sortir l'acteur principal Nino Castelnuovo, en bicyclette, sous des trombes d'eau déversées par les pompiers de Cherbourg. » [5]. Un des premières séquences y est tournée le 17 août [3]. Le premier étage est transformé en vestiaire des mécaniciens [3].

Rue Gambetta

Dans le hall de La Presse de la Manche.

L'ancien hall du quotidien local La Presse de la Manche, au n° 14, entièrement repeint, est transformé en entrée de dancing où marchent Geneviève Émery et Guy (Nino Castelnuavo). « Ils en ont fait une tête, les Cherbourgeois, quand ils ont découvert le nouveau visage du hall de leur journal. On venait de le peindre en vert et en bleu » [5].

Rue Émile-Zola

L'ancienne salle de bal de la société de gymnastique Les Enfants de Cherbourg fait office de dancing.

Place du Général-de Gaulle

Guy et Geneviève s'y retrouvent avant d'aller au théâtre. La scène est tournée le 26 août.

Théâtre municipal

Guy et Geneviève assistent à une représentation de Carmen.

Basilique Sainte-Trinité (Cherbourg-Octeville)

Marc Michel et Catherine Deneuve.

Cérémonie de mariage entre Geneviève et Roland Cassard et sortie de l'église sur le parvis. Y sont aussi célébrées les obsèques de Tante Élise, la marraine de Guy.

Parcours-découverte

Le 15 juin 2013, la ville de Cherbourg inaugure un parcours-découverte Sur les pas de Jacques Demy, qui reprend les dix principaux sites de tournage [1]. Une brochure est éditée à cette occasion [1]. La fille du réalisateur, Rosalie Varda-Demy, et le fils du compositeur, Hervé Legrand, tous deux figurants dans la scène finale du film, sont les invités d'honneur de la journée, qui donne lieu également à l'organisation d'un « flash mob » (mobilisation éclair dansée), conçu par la chorégraphe Noella Auguste [6].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Sur les pas de Jacques Demy, Parcours-découverte consacré aux Parapluies de Cherbourg, Ville de Cherbourg-Octeville (consulter la brochure en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Guy Mabire, « Les Parapluies de Cherbourg : ils se souviennent », La Presse de la Manche, 18 août 1988.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Guy Mabire, « Les parapluies de Cherbourg fêtent leurs noces d'argent », La Presse de la Manche, 18 août 1988.
  4. François Simon, « Ces parapluies de Cherbourg qui nous causent tant de pépins », Ouest-France, 14 mai 1982.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Philippe Le Barillier, « Les Parapluies de Cherbourg 19 ans après », La Presse de la Manche, 14 mai 1982.
  6. Ouest-France, 17 juin 2013.

Lien externes