Actions

L'Angélus

De Wikimanche

L'Angélus.

L'Angélus est un tableau de Jean-François Millet peint vers 1857.

Il représente un couple de paysans ayant arrêté son labeur pour se recueillir pendant qu'un clocher lointain sonne l'angélus.

La scène est inspirée au peintre par son enfance dans la Hague : « L'Angélus est un tableau que j'ai fait en pensant comment, en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant sonner la cloche, de nous faire arrêter notre besogne pour dire l'angélus pour ces pauvres morts ».

Il est acheté pour 150 000 francs par un industriel parisien vers 1886-1887 [1].

Alors que le commanditaire, Thomas Gold Apleton, n'en prend pas possession, L'Angélus passe de main en main. En 1889, le musée du Louvre manifeste sa volonté de l'acheter... et déclenche aussitôt une polémique, la droite royaliste s'y s'opposant farouchement. Finalement, l'État n'ayant pu réunir la somme nécessaire, le tableau est acquis pour 553 000 F par l'American Art Association, qui le revend l'année suivante au collectionneur Alfred Chauchard pour 750 000 F-or. À sa mort en 1909, ce dernier lègue la toile à l'État qui l'attribue au musée du Louvre, puis au musée d'Orsay à son ouverture en 1986.

Postérité

L'Angélus est le plus connu de tous les tableaux peints par Jean-François Millet en raison des très nombreuses reproductions qu'il a suscitées. On l'a vu longtemps sur le calendrier des Postes et aussi sur des objets d'usage commun, sur de la vaisselle notamment. On affirme même qu'il est, avec Les Glaneuses, le tableau le plus reproduit au monde, devant La Joconde, de Léonard de Vinci [2].

Le peintre espagnol Salvador Dali (1904-1989) s'est constamment déclaré comme un admirateur de ce tableau qui lui a inspiré deux huiles, L'Angélus architectonique de Millet (1933) et Réminiscence archéologique de l'Angélus de Millet (1935), et auquel il a consacré un livre, Mythe tragique de l'Angélus de Millet (1938).

Notes et références

  1. Cherbourg-Éclair, 13 décembre 1936.
  2. Jean-Philippe Domecq, « Libérons Millet de “L'Angélus” », Marianne, 14 septembre 1998.

Lien externe