Actions

Joseph Godin

De Wikimanche

Joseph Godin, dit Bellefontaine ou Beauséjour, né à Sainte-Anne-du-Pays-Bas (Fredericton, Nouveau-Brunswick, Canada) en 1697, mort probablement à Cherbourg après 1774, est un officier de milice et marchand acadien, lié au département de la Manche [1].

Biographie

Son père, l'officier de marine Gabriel Godin, dit Chatillon et dit Bellefontaine, rejoint avec sa femme, Marie-Angélique Robert Jasne (Robertjeanne), le fort Saint-Joseph (ou fort Nashwaak, aujourd'hui Fredericton) lors de sa construction en 1692 par le gouverneur de l'Acadie, Joseph Robinau Villebon. Il est nommé lieutenant en second au fort, et reçoit un terrain de trois lieues sur les rives de la rivière Saint-Jean où il développe le commerce avec les colonies françaises et les Améridiens. Maitrisant les langues des autochtones, il est nommé interprète du roi [1].

Joseph Godin prend la suite de l'entreprise paternelle, et devient à son tour interprète du roi. Il se marie en 1725 à Marie-Anne Bergeron[1].

En 1736, lui et son beau-frère, Michel Bergeron d’Amboise, sont délégués des Acadiens de Saint-Jean auprès du Conseil d’Annapolis Royal et brièvement emprisonnés par le gouverneur Lawrence Armstrong pour ne pas s’être présentés immédiatement devant le conseil [1].

Le 10 avril 1749, Godin est nommé commandant de la milice des Acadiens de la rivière Saint-Jean que vient de créer Charles Deschamps de Boishébert. Il soutient les Indiens contre les Anglais durant la guerre de Sept Ans, et perd en représailles sa fille et trois petits-enfants lors du saccage de Sainte-Anne-du-Pays-Bas par les rangers du détachement de Moses Hazen, en février 1759 [1].

Emprisonné par les rangers, il est transféré avec sa famille à Annapolis Royal, puis Boston et Halifax. Ils sont exilés en Angleterre et débarqués plus tard à Cherbourg avec de nombreux Acadiens [1].

Il y reste, et demande en 1767 avec d'autres une pension viagère, qu'il obtient à hauteur de 300 livres pour ses pertes et ses services. En 1774, il refuse d'intégrer avec sa famille une maison religieuse, réclamant de rester dans cette ville, où il meurt probablement, à une date inconnue [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 George MacBeath, Dictionnaire biographique du Canada en ligne, volume IV (1771-1800), University of Toronto/Université Laval, 2000.

Articles connexes