Actions

Jean Roulier

De Wikimanche

Jean Marie Gaston Roulier, né à Cherbourg le 8 avril 1920 et mort à Durtol (Puy-de-Dôme) le 12 décembre 1946, est un déporté de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Jean Roulier est le fils de François Roulier, médecin cherbourgeois retiré à Paris, dont la sœur habite à Avranches, et de Gabrielle Kuentz.

Sa famille est dénoncée par un traître infiltré dans la filière parisienne de son réseau pour avoir hébergé un aviateur américain. Jean Roulier et ses parents sont arrêtés et déportés. Son père meurt en déportation et sa mère en cours de rapatriement, peu de temps après sa libération [1].

Jean Roulier quitte Paris vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof le 11 novembre 1943 par le convoi I.152 [2]. Il s'agit d'un wagon-cellulaire emportant 61 hommes de nationalité française. Ces déportés classés NN [3] ; d’une part, ceux transférés en Allemagne par les autorités de la Wehrmacht afin d’être jugés par les tribunaux spéciaux mis en place pour une application stricte du décret Keitel de décembre 1941 et d’autre part, ceux déportés par la Gestapo dont l’objectif n’est pas le jugement mais uniquement l’envoi dans un camp. Parmi les autres déportés de ce transport se trouvent les Manchois Raymond Brûlé, Alfred Duros, Victor Francolon, Georges Gautier, Émile Lecarpentier, Marcel Leclerc, Louis Legaigneur et Ange Leparquier ainsi que Régis Messac.

Le wagon est décroché en gare de Strasbourg pour qu'ils soient dirigés sur le camp de Natzweiler-Struthof en raison d'un contre-ordre donné à la suite des bombardements de Cologne.

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 5972. En septembre 1944, le camp est évacué et les déportés qui ne sont pas envoyés en Silésie, sont internés au camp de concentration.

Évacué début septembre 1944 vers Dachau, Jean Roulier disparaît à une date et en un lieu inconnus. Il meurt à Durtol (Puy-de-Dôme) le 12 décembre 1946, des suites de sa déportation [1]. Il a 26 ans.

Son père meurt en déportation et sa mère décède au cours de son rapatriement peu de temps après sa libération.

Hommages

Son nom apparaît sur les monuments commémoratifs suivants [1] :

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Mémorial GenWeb (lire en ligne).
  2. « Fondation pour la mémoire de la déportation » (lire en ligne).
  3. Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.

Sources

Article connexe