Jean Le Gigan
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Jean Gabriel Ernest Henri Le Gigan, né à Cherbourg le 28 février 1901 [1] et mort à Nantes (Loire-Inférieure, aujourd'hui Loire-Atlantique) le 1er octobre 1966 [2], est un déporté de la Manche.
Biographie
Jean Le Gigan est le fils d'Henri Le Gigan et de Gabrielle Mestrel [2]. Il se marie à Nantes, le 6 août 1947, avec Georgette Desnault. Il est chef du service commercial aux anciens chantiers navals Dubigeon de Nantes [2].
Seconde Guerre mondiale
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, il est l'un des précurseurs de la Résistance française. Le 6 septembre 1940 il contribue à former le réseau de renseignements « Commandant d'Estienne d'Orves » qui fournit aux forces françaises libres de nombreux et précieux renseignements grâce auxquels plusieurs unités allemandes sont anéanties [2]. Sur dénonciation il est arrêté et condamné à mort avec plusieurs de ses amis. Sa peine est commuée en celle de travaux forcés [2]. Jean Le Gigan est déporté le 16 octobre 1941 vers la prison de Karlsruhe (Allemagne). Il est transféré à la prison de Rheinbach, prison pour les peines de travaux forcés située au sud-ouest de Bonn. Il est ensuite à Diez-Lahn qui est une prison d'application des peines pour les personnes condamnées en France et pour les ""NN"" [3] jugés à Cologne et prison de passage entre Cologne et la forteresse de Sonnenburg.
Il est élargi de sa détention le 27 mars 1945 et rapatrié en mai [2].
En octobre 1951, il est élu Conseiller général de la Loire-Inférieure [2].
Distinctions
Il se voit attribuer plusieurs récompenses [2] dont :
- Croix de guerre 39/45 (1945)
- Médaille et rosette de la Résistance (1946)
- Chevalier de la Légion d'honneur (1955)
Notes et références
- ↑ - Tables décennales - Page 75/369.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 « Notice n° 219557 », Base LEONORE'', archives nationales (19800035/694/79327), 10 pages.
- ↑ Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.