Jean-François Guérin
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Jean-François Guérin, né au Mesnil-Thébault le 4 juin 1749 [1] et mort à Saint-Hilaire-du-Harcouët le 8 mai 1793 [2], est une personnalité catholique de la Manche.
Victime de « traitements ignobles »
Jean-François Guérin accède à la prêtrise en 1785 et exerce son ministère dans sa paroisse natale et à Chalandrey [3]. N’étant ni curé ni vicaire, il n'est pas tenu au serment constitutionnel au début de la Révolution [3]. Ses compatriotes recourent donc à lui pour administrer les sacrements et délaissent le curé constitutionnel [3]. Dénoncé par un zélé citoyen de Virey, un certain Hamonière, il parvient à se cacher durant quelques mois, mais il finit par être arrêté le 5 mai 1793 [3]. Comme il est gravement malade, il est relâché presque immédiatement. Furieux, le citoyen Hamonière vient le surlendemain l’arracher de son lit et le jeter dans un tombereau afin de le conduire à la prison de Saint-Hilaire-du-Harcouët [3]. On raconte qu’au cours de ce transfert, le malheureux prêtre est l’objet de « traitements ignobles ». Il semble que cela n’a jamais été prouvé. Toujours est-il que l’abbé Guérin rend l’âme avant d’arriver à destination.
Sa mort en 1793 cause une vive émotion dans toute la région. Deux ans plus tard, en août 1795, des Chouans s’emparent d’Hamonière à Vezins et le massacrent à coups de baïonnette en criant : « Souviens-toi de la mort du prêtre Guérin » [3]. En ces temps troublés, la justice était souvent expéditive.
Notes et références
- ↑ Ch. Guérin,« Notes sur la monographie du Mesnil-Thébault signée L.C», Revue de l'Avranchin, impr. Jules Durand, Avranches, 1894, p. 339 (lire en ligne).
- ↑ Ch. Guérin, « Notes sur la monographie du Mesnil-Thébault signée L.C »,..., p. 348 (lire en ligne).
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3.