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Jean-Baptiste de Guébriant

De Wikimanche

Jean-Baptiste de Guébriant.

Jean-Baptiste Budes de Guébriant, né au Plessis-Budes (Côtes d'Armor) [1] le 2 février 1602 et mort à Rothwill (Allemagne) le 24 novembre 1643, est une personnalité militaire liée à la Manche.

Un couple de Sacey très en vue sous Louis XIII

Le maréchal et la maréchale de Guebriant appartiennent à la première partie du XVIIe siècle. Leurs vies furent intenses et pourtant peu connues du grand public.

Le maréchal est né en Bretagne et la maréchale en Haute-Normandie, mais c’est le château de Sacey qui fut leur lieu de prédilection entre les multiples missions qu’ils accomplirent, ensemble ou séparément.

Jean-Baptiste Budes est né au Plessis-Budes et suit son père en 1605 à Sacey quand ce dernier devient baron de Sacey.

Sacey, éternel lieu de rencontres entre Normands et Bretons, est aussi le quartier général de Du Guesclin quand il met son épée au service du Roi de France, deux siècles plus tôt. Indiscipliné, le jeune Budes est envoyé au collège de La Flèche et va combattre en Hollande puis au Languedoc. À Blois (aujourd'hui Loir-et-Cher), en 1626, il se lie avec un jeune officier normand, René du Bec Crespin, et épouse sa sœur, Renée (1614-1659).

Elle sera pour son mari le même soutien que Tiphaine de Raguenel pour Du Guesclin.

Pendant la guerre de Trente ans, il commande de 1635 à 1639, les troupes auxiliaires françaises dans l’armée de Bernard de Saxe-Weimar et, à la mort de ce dernier, lui succède. Il réussit à faire la jonction avec les Suédois et bat les Impériaux en 1641 et 1642. Devenu maréchal de France, il meurt l’année suivante à Rottweil, petite ville de la Souabe, et a droit à des obsèques royales à Notre-Dame de Paris.

Pendant ce temps, son épouse, maîtresse femme, se voit confier de multiples missions diplomatiques. Elle est d’ailleurs la première femme à qui l’on a reconnu la qualité d’ambassadrice. À la mort de son époux, Anne d’Autriche et Mazarin la maintiennent à la tête des armées jusqu’à leur réorganisation. En 1645, elle s’acquitte avec perfection d’une mission difficile auprès du vieux roi de Pologne, auprès de qui elle doit conduire la princesse Marie-Louise de Gonzague, son épouse par procuration.

C’est au cours d’une autre mission qu’elle meurt, lors d’un voyage qu’elle fait vers les Pyrénées pour accueillir, au nom du roi, la jeune reine Marie-Thérèse d’Espagne. Ambitieuse, on a prétendu qu’elle voulait se constituer en Alsace une principauté souveraine.

Bibliographie

  • Jean Le Labourer, Histoire du mareschal de Guébriant... contenant le récit de ce qui s'est passé en Allemagne dans la guerre des couronnes de France et de Suède..., Paris, 1656.

Source

René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, ISBN 2914541562.

Notes et références

  1. Aussi Saint-Carreuc.