Actions

Jacques Laurent (1911)

De Wikimanche

Jacques Laurent, né à Cerisiers (Yonne) le 13 septembre 1911 [1] et mort à Cherbourg-Octeville le 27 novembre 2003 [2], est une personnalité de la Manche.

La passion de la course au large

Jeune ingénieur, il fait la connaissance de Félix Amiot dont la grande aventure aéronautique commence à prendre forme [3]. En 1936, il entre à l’usine de Colombes pour ne prendre sa retraite que cinquante et un an plus tard ! [3].

Il connaît ainsi la grande époque où le chantier Amiot bat les records (Paris-Saïgon avec l’Amiot 143 ou New-York – Paris avec l’Amiot 370, par exemple). Il épouse en 1939 une jeune Cherbourgeoise, Pierrette Leforestier [3]. Ils ont deux fils, Thierry et Jean-Pierre, et s’installent définitivement dans le Cotentin [3].

Jacques Laurent est chargé au lendemain de la guerre de la remise en route de la société avec les dommages de guerre, puis a la responsabilité des achats [3]. Le chantier fabrique alors des wagons (un toutes les vingt minutes), puis des chalutiers et des navires de guerre. Jacques Laurent est chargé des relations publiques et, à ce titre, parcourt le monde [3].

Les CMN accrochent alors une nouvelle corde à leur arc : la construction de bateaux à voile, en bois, que la navigation de plaisance, en plein développement, va s’empresser d’adopter [3]. Ces bateaux de séries de 10 à 12 mètres s’appellent le Mousse, le Nordet, le Mousquetaire, le Corsaire Jog, les Maïka…

Jacques Laurent, « surfant » alors sur la vague de la médiatisation de la course au large, autant technicien que passionné, lance la construction de prototypes [3]. Ses clients et amis ont pour noms Éric Tabarly, Gérard Petitpas, Olivier de Kersauson [3]. Les Paul-Ricard, Kriter IV, Jacques Ribourel, sont les multicoques les plus connus.

Jacques Laurent s’intéresse aussi aux monocoques et sort Le Milène de l’architecte, Gilles Vaton, tout en carbone, « une révolution en 1985 », confirme le spécialiste local, Jean-Marie Vaur son disciple et ami [3].

Deux ans plus tard, il prend sa retraite, mais continue bien entendu à naviguer, en traversant la Manche ou en participant aux courses du RORC.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2003.
  2. « Acte de décès n° 855 - État-civil de Cherbourg-Octeville - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2003.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 et 3,9 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.

Article connexe