Jacques Gamblin
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Jacques Gamblin, né à Granville le 16 novembre 1957, est une personnalité artistique de la Manche, acteur de cinéma de profession, auteur et metteur en scène.
Biographie
Jacques Gamblin naît à Granville dans une famille de quincaillers [1] dont le commerce est rue Couraye [2]. Il passe ses vacances chez son grand-père à Bricqueville-sur-Mer [1]. Enfant, il rêve d'être marchand de tissus, puis marin-pêcheur [1]. Il va à l'école en alternant l'école publique et l'école catholique à Saint-Lô. Il poursuit ses études au lycée public à Granville. « J'étais un élève très moyen qui n'avait pas de facilités pour apprendre. » [1]. Il s'adonne passionnément au sport : « en junior, j'ai été champion de Basse-Normandie du 400 mètres haies » [1].
Après le baccalauréat, il entre dans la Compagnie du Totem et décide de consacrer sa vie au théâtre [1]. Il est d'abord... régisseur, puis acteur. Il débute en 1978 au festival d'Avignon dans Billy pot d'argile [1]. Il quitte le Totem au but de quatre ans et s'engage successivement dans le Théâtre de l'Instant à Brest (Finistère), puis le Théâtre du Quotidien à Lorient (Morbihan) et à la Comédie de l'Ouest à Caen [1].
Il fait ses débuts au cinéma en 1985 dans Train d'enfer, de Roger Hanin.
« Mon rapport à Granville et à ce coin de Normandie est énorme. (...) Cette ville en prise directe avec les vents d'ouest, en butte aux éléments, au vide de l'horizon, a nourri mon imaginaire. Les kilomètres parcourus là m'ont libéré de l'envie de partir. J'y trouve un équilibre incroyable entre la mer et la terre. » [1].
Il est l'auteur de pièces de théâtre : Quincaillerie (1991), sur son expérience familiale, Le Toucher de la hanche (1997), Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa (2004), Tout est normal mon cœur scintille (2010), 1 heure 23″ 14′ et 7 centièmes, Ce que le Djazz fait à ma Djambe (créée avec Laurent de Wilde pour la 30e édition de Jazz sous les Pommiers), Je parle à un homme qui ne tient pas en place (2017) [3].
Depuis les années 1990, il présente toutes ses créations au théâtre de Coutances [4].
Depuis juin 2012, il est le parrain du bateau le Marité [5].
Entre 2014 et 2016, il entretient une correspondance avec le navigateur Thomas Coville, dont il tire une pièce puis un livre, Je parle à un homme qui ne tient pas en place [6].
Le 5 mars 2022, à Saint-Hilaire-du-Harcouët, le comédien présente son spectacle Hop !, avec la danseuse Raphaëlle Delaunay [7]. En résidence d'artiste quelques jours auparavant, il vient le 1er mars à la médiathèque Marin-Marie pour parler de son métier [8].
Filmographie sélective
- 1985 : Train d'enfer, de Roger Hanin
- 1988 : Périgord noir, de Ribowski
- 1989 : Il y a des jours et des lunes, de Claude Lelouch
- 1990 : La Belle histoire, de Claude Lelouch
- 1992 : Tout ça pour ça, de Claude Lelouch
- 1993 : Les Braqueuses, de Jean-Paul Salomé
- 1994 : À la vie, à la mort !, Red obert Guédiguian
- 1995 : Les Misérables, de Claude Lelouch
- 1995 :
- Mon homme, de Bertrand Blier
- Pédale douce, de Gabriel Aghion
- 1996 : Tenue correcte exigée, de Philippe Lioret
- 1997 :
- Mauvais genre, de Laurent Bénégui
- Kanzo senseï, de Shohei Imamura
- 1998 :
- Au cœur du mensonge, de Claude Chabrol
- Les Enfants du marais, de Jean Becker
- 2000 :
- Laissez-passer, de Bertrand Tavernier
- Mademoiselle, de Philippe Lioret
- 2001 : Carnages, de Delphine Gleize
- 2002 : À la petite semaine, de Sam Karmann
- 2003 :
- Les Clefs de bagnole, de Laurent Baffie
- Holy Lola, de Bertrand Tavernier
- 2004 : L'Enfer, de Danis Tanovic
- 2005 :
- Les Irréductibles, de Renaud Bertrand
- Serko, de Joël Farges
- 2006 :
- Les Brigades du Tigre, de Jérôme Cornuau
- Fragile(s), de Martin Valente
- Nos retrouvailles, de David Oelhoffen
- 2007 :
- Enfin veuve, d'Isabelle Mergault
- Le Premier jour du reste de ta vie, de Rémi Bezançon
- 2008 : Bellamy, de Claude Chabrol
- 2010 :
- Nous trois, de Renaud Bertrand
- Le Premier homme, de Gianni Amelio
- Le Nom des gens, de Michel Leclerc
- 2011 :
- Ni à vendre ni à louer, de Pascal Rabaté
- Le Premier Homme, de Gianni Amelio
- 2012 : À l'aveugle, de Xavier Palud
- 2013 : Le jour attendra, d'Edgar Marie
- 2014 :
- De toutes nos forces, de Nils Tavernier
- Week-ends, d'Anne Villacèque
- 24 jours, d'Alexandre Arcady
- Hippocrate, de Thomas Lilti
- 2016 : Père fils thérapie, d'Émile Gaudreault
- 2018 : Facteur Cheval, de Nils Tavernier
- 2022 :
- On sourit pour la photo, de François Uzan
- Les Secrets de mon père, de Véra Belmont
Distinctions
- 1997 : nommé pour le César du meilleur second rôle masculin dans Pédale douce
- 2000 : nommé pour le Molière du comédien dans Raisons de famille
- 2002 : Ours d'argent du meilleur acteur au festival de Berlin pour Laissez-passer
- 2007 : nommé pour le Molière du comédien dans Confidences trop intimes
- 2009 : nommé pour le César du meilleur acteur pour Le Premier jour du reste de ma vie
- 2011 : nommé pour le César du meilleur acteur pour Le Nom des gens
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Paul Burel, Trop forts les Normands !, éd. Ouest-France, 2010.
- ↑ « Ces commerces qui racontent le Granville d'antan », Ouest-France, 26 octobre 2012.
- ↑ Site officiel.
- ↑ « Coutances : Gamblin échange avec Colleville au théâtre », Ouest-France, 18 janvier 2018.
- ↑ « Journée de fête pour le terre-neuvier Marité », Dimanche Ouest-France, 1er juillet 2012.
- ↑ « Beaucoup de monde pour voir Jacques Gamblin », Ouest-France, 22 décembre 2018.
- ↑ « Jacques Gamblin face à un public conquis samedi soir », Ouest-France, 10 mars 2022.
- ↑ « Jacques Gamblin en visite à la médiathèque », Ouest-France, 4 mars 2022.