Actions

Hugues de Morville

De Wikimanche

Son sceau personnel.

Hugues de Morville, né à Morville en 1160 et mort à Coutances le 28 octobre 1238, est une personnalité religieuse de la Manche.

Succédant à Vivien de l'Estang, il est évêque de Coutances de 1208 à 1238. Gilon ou Gilles de Caen lui succède en 1245.

Biographie

Fils de Nicolas de Morville [1], Hugues de Morville est issu d'une famille propriétaire de nombreux domaines en Angleterre et en Normandie [2]. Il ne faut pas confondre ce prélat incomparable par sa piété, sa vertu et sa charité avec cet autre Hugues de Morville, un cousin, qui fut un des assassins de Thomas Becket.

Archidiacre, Hugues de Morville succède à l'évêque Vivien sur le siège épiscopal de l'église cathédrale en 1208 [2]. Il est promoteur et constructeur des hôpitaux de Saint-Lô (1205), Coutances (1209), Cherbourg et Vire (Calvados), et de léproseries, dont celle de Néhou en 1222. Il fait également reconstruire le pont sur la Vire à Saint-Lô [3]. Son œuvre la plus connue est cependant la réédification, en style gothique [4], de la cathédrale de Coutances, dont la première construction, de type romane, avait été dirigée par Geoffroi de Montbray [5]. Il en surveille les travaux de 1208 à 1238, date de sa mort [2].

Son sarcophage en pierre de Caen est découvert le 11 février 1903 lors du creusement de tranchées pour l'installation du gaz, au milieu du chœur, entre les deux piliers est du dôme, à dix centimètres environ au-dessous du pavé. Le sarcophage est trouvé sans couvercle, car ce dernier, en bronze, avait été fondu dans la grosse cloche de la cathédrale en 1711 [6].

« Il a toujours été regardé comme un des prélats les meilleurs et les plus distingués qui aient occupé le siège de Coutances » [1].

Il est seigneur de Néret [1]. Ses armes étaient « de sinople au lion d'or » [1].

Il est le frère du cardinal Raoul de Morville [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 P. Lebreton, Bricquebec et ses environs, impr. Hippolyte Cazenave, 1902.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562.
  3. Mgr Bernard Jacqueline, « Les statuts de la Confrérie Sainte Catherine des tisserands de Saint-Lô (1234) », Revue de la Manche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, Saint-Lô, tome 14, fascicule 54, avril 1972, p. 127.
  4. Ouest-France, site internet, 23 octobre 2013 (lire en ligne).
  5. La Manche Libre, supplément été 2005.
  6. L'Univers, 5 mars 1903.