Hôtel Guischard de La Ménardière
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L'hôtel Guischard de la Ménardière ou « Maison romane » est sis au 34-36 rue Saint-Michel à Pontorson.
Histoire
Il s'agit d'une construction datant du 13e siècle. Son érection s'apparente à la technique employée lors de la construction des parties primitives de l'abbaye blanche de Mortain qui, elle, date de 1105. Cette maison pourrait être l’ancien Hôtel-Dieu de la ville.
L'habitation présente un escalier monumental qui pouvait être gravi à cheval. Sous Louis-Philippe, il fut dissimulé en totalité derrière des plâtras badigeonnés à la chaux et des imitations de granit.
Un comble en ardoises, avec rampants de granit, apporte la marque des 15e et 16e siècles. Les élégantes souches de cheminées datent du 18e siècle.
Avant son morcellement en 1851, la galerie d’arcades aujourd'hui remblayée abritait des échoppes. Dans l'une d'elles, travaillait un maréchal-ferrant.
De 1851 jusqu’à 1925, à l’époque où ces faux décors furent ôtés, nul ne pouvait soupçonner la colonnade ou la galerie. Le tout avait été recouvert d’une fausse façade qui en supprimait les reliefs.
Les ouvrants des fenêtres du premier étage sont du 13e siècle. Les deux ailes sont des constructions ordinaires du 18e siècle.
Du côté jardin, on peut apercevoir une inscription sur le linteau de la porte, elle date du temps où il y avait une seule et grande maison, il s’agit de l’inscription de la famille Guischard en 1719. La famille Guischard était très importante à Pontorson. L’un de ses membres fut compté parmi les grands esprits scientifiques du 16e siècle. La réputation de la famille dépasse les imites du royaume. Ses membres se marièrent avec ceux des autres grandes familles nobles de la région.
La façade de l’hôtel est celle d’une très plaisante habitation du 18e siècle, largement percée de belles fenêtres. Ces dernières, ornées de balcons en fer forgé, sont de style Régence.
À l’intérieur, il y a encore de belles boiseries inspirées de Versailles.
La façade sur rue et la toiture sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 17 septembre 1937[1].
Situation
Notes et références
- ↑ « Notice n°PA00110544 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.