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Georges Félix Wimpffen

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Georges-Louis-Félix, baron de Wimpffen ou Wimpfen [1], né à Minfeld (Allemagne) le 5 novembre 1744 [2] et mort à Bayeux (Calvados) le 23 février 1814, est un militaire de l'Empire en lien avec la Manche.

Biographie

Fils de Jean Georges de Wimpffen, chambellan du roi Stanislas, Georges-Louis-Félix Wimpffen entre à onze ans au service du duc de Deux-Ponts. Enseigne dans le régiment Royal-Deux-Ponts, il est capitaine au 77e régiment d'infanterie de ligne de la Marck. Il fait en 1768 la campagne de Corse et en revient lieutenant-colonel. Il commande un régiment dans la guerre d'indépendance des États-Unis et assiste aux sièges de Mahon et de Gibraltar (1781-1782). La belle défense qu’il fait des lignes françaises devant cette dernière place lui vaut une pension de 1 000 écus et le grade de maréchal de camp le 9 mars 1788. À la paix, il se retire dans ses terres de Normandie.

En 1778, alors qu'il stationne près de Bayeux, le baron fréquente les salons de la noblesse normande. Il y rencontre Marie-Aimée Charlotte de Bailleul (1751-1810), héritière de la seigneurie de Saint-Germain-de-la-Lieue (Calvados), qu'il épouse le 24 octobre 1778 à Saint-Germain-de-la-Lieue (aujourd'hui Saint-Martin-des-Entrées),[2]. Ils ont deux fils nés à Saint-Germain-de-la-Lieue.

Il est maire de Saint-Germain-de-la-Lieue de 1806 jusqu'à sa mort, âgé de soixante-neuf ans. Il est inhumé dans le cimetière.de la commune.

Révolution française

Élu député de la noblesse du bailliage de Caen aux États généraux de 1789, il se réunit au tiers état, adopte modérément les nouveaux principes et fait au nom du comité des pensions et du comité militaire plusieurs rapports importants. Il est Franc-maçon de la loge Thémis de Caen.

Employé à l’armée dès l’ouverture des hostilités, il est promu lieutenant-général le 20 août 1792, chargé du commandement de Thionville. C'est la première ville que les Prussiens commandés par le prince de Hohenlohe assiègent. Investie le 24 août 1792, elle résiste pendant un mois.

Après avoir refusé le ministère de la Guerre, il reçoit le commandement de l’armée des côtes de Cherbourg. S’étant prononcé, à la suite des évènements du 31 mai pour le parti de la Gironde, il offre son épée aux Girondins en juin 1793 et se charge du commandement des troupes que ce parti a réunies dans le département du Calvados, sans toutefois dissimuler ses sentiments, plutôt favorables à une monarchie constitutionnelle qu’à la République. Sentant que la lutte est impossible, il se rend secrètement à Bayeux, où il se tient caché et parvient à se soustraire aux recherches de ses ennemis. Il retrouve sa liberté et ses bien après le « 9 Thermidor ».

L'Empire

À peu près oublié jusqu’au Coup d'État du 18 brumaire, il reprend à cette époque son rang parmi les généraux de division. Il est mis en retraite le 28 mars 1800, et exerce à partir du 24 juillet 1806 les fonctions d’inspecteur général des haras.

Il est créé baron de l'Empire en 1809. Il exerce par son esprit vif et aimable une véritable influence sur les hommes de son époque, et c’est ce qui explique le rôle important, quoique éphémère, qu’il est appelé à jouer dans l’épisode girondin.

Œuvres

  • Manuel de Xépholius (Paris, 1788, in-8°), publié sans nom d’auteur et tiré seulement à cent exemplaires
  • Mémoires pour l’histoire de la révolution.

Bibliographie

  • Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 46, Paris, Firmin-Didot, 1866, p.|766.
  • « Georges Félix de Wimpffen », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891.

Liens externes

Notes et références

  1. on trouve couramment son nom avec un seul f, mais les documents d'époque ainsi que sa signature portaient toujours 2 f
  2. 2,0 et 2,1 Laurent Ridel, « Nobles normands », Patrimoine normand, n°100, janvier-février-mars 2017, p.73.