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Filière technologique dans la Manche

De Wikimanche

Depuis plusieurs années, les activités économiques liées aux technologies numériques et multimédia se sont développées dans la Manche.

Historiquement, deux pôles existaient. L'agglomération cherbourgeoise accueille à partir de la décennie 1960 deux usines :

  • À Cherbourg, Hortson qui fabrique des projecteurs et de caméras pour le cinéma, avant de se spécialiser sous le nom de Thomson-CSF Audiovisuel dans les caméras de surveillance et médicales, puis dans la production de circuits électroniques de terminaux d’ordinateurs pour le compte des CMN et de l’Arsenal de Cherbourg. À partir de 1976, elle se consacre à la production de dispositifs électroniques pour faisceaux hertziens, employant 260 ouvriers en 1979 avec pour contrat les radars des Mirage F1 de l'armée de l'Air et les Étendard de l’Aéronavale, et culminant à 400 employés à la fin des années 1980, après son emménagement en 1987 dans une nouvelle usine modernisée à Tourlaville : pendant une décennie, l’atelier électronique s'étoffe, se complète d’une chaîne de fabrication de relais mobiles pour la télévision, et d’un atelier de traitement de surface en mécanique. Dans le cadre de la restructuration interne d’Alcatel, le site, qui compte 300 salariés, est vendu en 2002 à Sanmina-SCI qui cesse son activité en mars 2008.
  • La Compagnie industrielle des télécommunications (CIT) implante à Querqueville une usine d’assemblage de centraux téléphoniques électroniques. Fusionnée dans les années 1970 à Alcatel, l’unité est jugée superflue après l’intégration de la branche téléphonie de Thomson à Alcatel en 1984 et subit de lourds licenciements à partir de la fin des années 1980, avant de fermer en 1997.

Dans le Sud-Manche, un tissu de PME innovantes s'est fait jour : Acome, société coopérative de production devenue leader des développements technologiques dans les domaines des fils, câbles et tubes de synthèse, et aujourd'hui, notamment de produits et systèmes innovant destinés aux réseaux de télécommunication, automobile, transport et bâtiment, Elvia, prenant la suite d'Alcatel à Coutances, produit des circuits imprimés, CEV et Alios, spécialisés dans la fabrication et la gestion de cartes à puces personnalisées, qui ont ouvert un centre de compétence de la relation client à Saint-Lô.

La Manche parie aussi sur la constitution d'un pôle « réalité virtuelle », en s'appuyant sur les deux grands employeurs locaux que sont la DCNS et Areva NC, recourant à ces technologies pour la réalisation de maquettes numériques de sous-marins et pour la préparation d'interventions en milieu confiné. Autour de ces deux entreprises du Nord-Cotentin, se sont greffés Euridis, à La Glacerie, bureau d’études, et Quadraxis, à Cherbourg, éditeur de logiciels. De plus, les pôles universitaires proposent des formations, telles la licence professionnelle D2PC (développement et protection du patrimoine culturel) spécialisée dans la réalité virtuelle et la formation multimédia à l'IUT de Saint-Lô, et la formation au cinéma d'animation à l'Institut des métiers du cinéma à Cherbourg-Octeville.

Autour d'Acome, numéro un français de la fibre optique, s'est élaboré un pôle opto-électronique à Mortain.

Enfin, un pôle de compétitivité « Transactions électroniques sécurisés » a été constitué avec Caen, présidé par Pascal Baisnée.

Il existe également un vivier de SS2I dont Euriware, filiale d'Areva NC forte de 350 ingénieurs, ou Oreka Ingénieries.

Depuis plusieurs années, le conseil général et l'ensemble des collectivités du département au sein du syndicat mixte Manche Numérique, se sont engagés dans une politique d'équipements et de développement des usages numériques.

De 2014 à 2019, Remade recycle des téléphones portables à Poilley.

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