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Fernand Davy

De Wikimanche

Fernand Aimable Louis Jacques Davy, né à Aucey-la-Plaine le 26 novembre 1924 [1] et mort à Cébazat (Puy-de-Dôme) le 12 décembre 2013 [2], est un résistant et déporté de la Manche, rentré du camp de concentration de Dachau (Allemagne).

Le 15 janvier 1944, vers 23 heures, grâce aux informations fournies par André Hay, employé de l'établissement, il pénètre dans l'enceinte de l'usine électrique de Vezins  ; avec un groupe appartenant aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) (son frère Alphonse Davy, Jacques Mensuy et Gaston Lebardier), il tente de saboter l'usine qui alimente une grande partie de la région [3]. Leur tentative avorte, Fernand Davy ayant trébuché, révolver à la main et provoqué une détonation ; repérés, les hommes se retirent après avoir coupé des fils électriques [3].

Le 17 janvier suivant, vers 3 heures du matin, avec Jean Turmeau, Georges Lourdais, Jacques Mensuy, Louis Morazin et Louis Renault, il provoque le déraillement d'une locomotive à Lolif [3].

Le 19 janvier, avec la complicité du directeur de l'usine, il parvient avec ses compagnons de la première tentative à faire sauter trois transformateurs de l'usine électrique de Vezins [3].

Le 6 avril 1944, Fernand Davy est déporté à bord du train Paris-Berlin (Allemagne) avec 55 Français, dont son frère Alphonse Davy, et 1 Espagnol, prisonniers venant des prisons de Fresnes et du Cherche-Midi [4]. Regroupés dans un wagon cellulaire à la gare de l’Est, ils arrivent à Strasbourg et sont redirigés vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof [4]. Ces déportés sont classés N.N. [5]. Sîtot incorporés au camp, ils y reçoivent les signes distinctifs que sont le matricule, le triangle rouge et les vêtements qui doivent être marquer des lettres NN.

Fernand Davy se voit attribuer le numéro matricule 16945 [4]. Après Natzweiler-Struthof, il est envoyé au camp de concentration de Dachau où il est incorporé au kommando Allach [4]. Les déportés de ce kommado travaillent d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Puis probablement malade et épuisé, il rejoint Vaihingen véritable camp de la mort, mouroir terrible et impitoyable [4].

Fernand Davy recouvre la liberté le 29 avril 1945 lors de la libération du camp de Dachau par les troupes américaines [4].

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2013.
  2. « Acte de décès n° 388 - État-civil de Cébazat - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2013.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Archives départementales de la Manche, Chronologie des faits de résistance dans la Manche en 1944.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 Fondation pour la mémoire de la déportation.
  5. Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.

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