Actions

Fernand Charpentier

De Wikimanche

Portrait de Fernand Charpentier

Fernand Clément Joseph Charpentier, né à Meslay-du-Maine (Mayenne) le 6 décembre 1913 et mort à Saint-Lô le 1er octobre 1942, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Fernand Charpentier est le fils d’un mécanicien et d’une couturière [1]. Il se marie à Coutances le 11 février 1941 avec Marie-Thérèse Letassey, née à Pirou le 16 février 1916. De leur union, naît Fernand Charpentier, à Coutances le 14 juillet 1942, deux mois et demi avant l'exécution de son père.

Ouvrier ajusteur de la SNCF à Coutances, il est engagé au début de l'année 1942 par Félix Bouffay qui constitue un groupe Front National à Coutances.

Membre du groupe de résistants cheminots Jeanne d'Arc des FTPF de la Manche sous le pseudo de « Henri » [2], il est nommé à la tête d'un groupe comptant deux autres résistants. Ce cloisonnement à trois résistants ne se connaissant qu'entre eux, évite ainsi le risque de rafles massives. Ses deux autres compatriotes sont Louis Barbey et Joseph Scelles. En leur compagnie, il distribue des tracts.

Le 25 juin 1942, avec son collègue Pierre Tirel, à Coutances, il incendie des baraquements renfermant des stocks allemands de grains, de farine et de matériel automobile.

En juillet 1942, une terrible rafle s'abat sur le Front national. Tous les résistants du groupe de Coutances sont arrêtés. Fernand Charpentier est appréhendé par la police française (SIPO-SD) le 8 juillet 1942 et remis aux Allemands, incarcéré dans les prisons de Coutances, Cherbourg et Saint-Lô. Il est traduit avec ses camarades devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 de Saint-Lô entre le 15 et le 18 septembre 1942, il est condamné deux fois à mort pour intelligence avec l’ennemi, voies de fait sur un Allemand et activité de franc-tireur. Il est condamné à mort avec douze autres résistants.

Fernand Charpentier est fusillé à Saint-Lô le 1er octobre 1942 en compagnie d'Alexandre Avoyne, Maurice-Joseph Lemaire, Félix Bouffay, Yves Dubosq, Raymond Potier et Léon Theil.

Distinctions

  • Médaille de la résistance à titre posthume (JO du 3 décembre 1958)
  • Médaille de l'Ordre de la Libération [3]

Hommages

Son nom est inscrit sur les monuments suivants [2] :

Notes et références

  1. « Charpentier Fernand », , Le Maitron, site internet (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 « Notice biographique », MemorialGenWeb, site internet, 2000-2021 (lire en ligne).
  3. Décoration : médaille par décret du 7 novembre 1958 paru au Journal officiel du 3 décembre 1958.
  4. 4,0 et 4,1 « Monuments de Meslay-du-Maine »], Pierres de Mémoire, site internet, 2015 (lire en ligne).

Articles connexes