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Erich Marcks

De Wikimanche

Le général Erich Marcks, né à Schöneberg (Allemagne) le 6 juin 1891 et mort à Hébécrevon le 12 juin 1944, est un officier allemand ayant séjourné à Saint-Lô lors de la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Il est le fils de l'historien Erich Marks.

Il sert comme officier d'état-major en 1939 en Pologne et en 1940 en France.

En 1941, il commande la 101e division légère lors de la bataille de la Grèce, il est considéré comme l'un des meilleurs généraux de l'armée allemande. Il perd une jambe au combat en mars 1942, puis après sa période de convalescence, dirige successivement la 337e division d'infanterie, le 66e corps d'armée (septembre 1942), le 87e corps d'armée. À partir du 1er août 1943, il commande le 84e corps d'armée en Normandie en tant que général d'artillerie et s'établit au château des Commines à Saint-Lô. Les divisions allemandes basées à Cherbourg, Bayeux, Isigny, Coutances, Avranches, etc... sont sous ses ordres.

Le jour de son 53e anniversaire, il fait face au débarquement allié du 6 juin 1944.

Circonstances de la mort du général Erich Marcks

Tombe du général Erich Marckx dans le cimetière allemand de Marigny-La Chapelle-Enjuger.

Le 12 juin 1944, l'oberstleutnant von Criegern s'entretient une fois de plus avec Marcks et insiste pour que ce dernier ne s'expose pas au vu des Jabos qui rôdent dans le ciel normand. En effet, depuis le débarquement, Erich Marcks se déplace énormément afin de soutenir ses troupes engagées face aux alliés. Dans le cas où le général serait blessé, un changement de commandement serait très lourd de conséquences... Peine perdue, Marcks oppose une fin de non recevoir et part à 9 h 30 pour sa tournée d'inspection quotidienne. Le général est accompagné par l'hauptmann Raben et son chauffeur. La voiture quitte bientôt Saint-Lô par la route nationale 800 puis prend la direction de Périers.

Afin de gagner du temps, Erich Marcks ordonne à son chauffeur de suivre la route nationale et d'éviter de prendre les petits chemins habituels. À proximité d'Hébécrevon, au lieu-dit « La Vacellerie », à la hauteur de l’atelier du charron Roger Bernard, le brouillard matinal se dissipe soudain privant la voiture de Marcks de sa protection. En quelques secondes, des chasseurs-bombardiers piquent sur le véhicule alors que ce dernier s'apprête à gagner une haie dans le but de se camoufler. Trop tard... des claquements de roquettes tirées par un Typhon et plusieurs autres tirs de Jabos déchirent le silence. Un projectile de 20 mm atteint le général Marcks à l'aine droite sectionnant ainsi une artère. Le chauffeur, indemne, ne peut rien faire, Erich Marcks qui est handicapé suite à une blessure de guerre à l’autre jambe ne peut s’extraire du véhicule. Il meurt par hémorragie à 9 h 45 dans un fossé, près de la route, après avoir été extrait de son véhicule par deux témoins de la scène.

Il est inhumé dans le cimetière allemand de Marigny-La Chapelle-Enjuger, section K, allée 8, tombe 158.

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