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Edmond Besnard

De Wikimanche

Auguste Edmond Jean Besnard, né à Villiers-Fossard le 20 janvier 1866 [1] et mort à Paris le 1er janvier 1949 [1], est une personnalité de la Manche.

Un grand « missionnaire laïque »

Paradoxalement, le nom d’Edmond Besnard est plus connu au Liban et en Syrie que dans la Manche, sa terre natale. C’est que cet enseignant, véritable « apôtre » de l’école laïque, apporta, sous la IIIe République, une contribution décisive au développement de l’enseignement français dans plusieurs pays du Moyen-Orient.

« Fils de paysans, d’abord instituteur rural, Edmond Besnard est de ces enfants du peuple qui trouvèrent dans l’organisation scolaire créée par la République la possibilité de se cultiver et de s’élever. Mais, par son dévouement de quarante années à la Mission laïque, il est également de ces grands serviteurs dont la France a le droit de s’enorgueillir. » Ces lignes sont extraites de l’hommage solennel que lui rendit le président Édouard Herriot.

Edmond Besnard voit le jour dans un modeste ménage d’ouvriers agricoles. Au sortir de l’École normale de Saint-Lô, il est nommé instituteur à Pontorson en 1884 puis à l’école primaire supérieure de Saint-Lô en 1889.

Le grand tournant de sa vie se situe en 1906, quand il est nommé secrétaire général de la Mission laïque française, un poste qu’il occupera durant quarante ans. Fondée en 1902 par Pierre Deschamps, autre grande figure de l’école laïque, la Mission laïque a pour objet de propager l’enseignement laïque aux colonies et à l’étranger.

Sans attendre sa retraite en 1925, Edmond Besnard déploie toute son énergie au service de cette Mission laïque. Sous son impulsion s’ouvrirent ainsi des lycées en Égypte, au Liban, en Syrie, en Iran et à Madagascar. Avec celui de Salonique, le premier créé, la Mission laïque tissa un réseau où s’affirmait la culture française.

Au cours de ses nombreux voyages en Orient, Edmond Besnard établit lui-même des rapports personnels avec les autorités des pays où s’enracinait l’enseignement français. Il s’y forgea aussi de solides amitiés.

Le 21 mars 1938, les autorités d’Alep, en Syrie, lui rendent même un hommage exceptionnel en baptisant en sa présence, une rue de la ville à son nom.

Notes et références

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Source

René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, ISBN : 2-914 541 14-7.

Plus d’infos

Éditions Eurocibles, Marigny