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Deuxième étape du Tour de France 1957

De Wikimanche

René Privat, vainqueur à Caen.

La 2e d'étape du Tour de France 1957 a lieu le vendredi 28 juin 1957 entre Granville et Caen Calvados).

Résumé

Le Français Jacques Anquetil, 23 ans, remporte le Tour de France 1957, 44e du nom, le premier qu'il dispute. C'est sa première victoire dans cette épreuve. Il parcourt les 4 469 km en 135 h 44' 42", soit à la moyenne de 34,520 km/h. Il devance le Belge Marcel Janssens de 14' 56" et l'Autrichien Adolf Christian de 17' 20". Il y a 120 coureurs au départ, répartis en douze équipes nationales et régionales. On n'en compte plus que 56 le 20 juillet à Paris, au Parc des Princes.

L'étape Granville-Caen

L'abandon de Charly Gaul.

L'étape Granville-Caen couvre 226 kilomètres. Elle se dispute par une chaleur caniculaire : le quotidien sportif L'Équipe affirme qu'il fait 40° à l'ombre.

Le Français André Darrigade porte le maillot jaune de leader. 117 coureurs sont au départ. Après un défilé dans les rues de Granville, le départ est donné à Donville-les-Bains à 11 h 40 [1]. La montée vers Coutances, au 21e kilomètres, provoque quelques dégâts [1]. Au 40e kilomètre, un groupe des treize coureurs se détache et compte jusqu'à 7 minutes d'avance au ravitaillement de Cherbourg, au 98e kilomètre [1].

Le Luxembourgeois Charly Gaul, l'un des favoris, est victime d'une insolation. Incapable de répondre aux attaques lancées à Bricquebec par Jean Bobet et Antonin Rolland, il se laisse filer en queue de peloton. Quelques-uns de ses équipiers l'attendent pour l'aider. Charly Gaul continue encore courageusement de lutter. Apprenant sa défaillance, ses adversaires français, italiens et espagnols multiplient les attaques. La traversée de Cherbourg au milieu des vociférations est une épreuve pénible. Et la montée des Rouges-Terres un calvaire. Encore quelques kilomètres. « C'est fini, je suis mort », confie-t-il en allemand à ses co-équipiers [2]. À La Cambe (Calvados), au 164e kilomètre, il renonce alors qu'il compte déjà 28' 45" de retard [2].

Entre-temps, les échappés ont été repris par le peloton emmené par Jean Bobet. À Bayeux (Calvados), René Privat lance une attaque et s'échappe. « Extraordinaire de brio », il accroît son avance et arrive, seul, à Caen [1]. Thomin règle le sprint du peloton, distancé de plus de trois minutes. Il endosse le maillot jaune. Darrigade est à plus de 15' et le peloton d'arrière-garde touche au but avec 27' de retard [1]. On dénombre 8 abandons et une arrivée hors délais.

Classements

Classement individuel de l'étape

Rang Coureur Équipe Temps Écart
1 Privat France 6 h 09' 22" -
2 Thomin Ouest à 3' 32"
3 Picot Ouest m.t.
4 Bauvin France m.t.
5 Bober Île-de-France m.t.
6 Ferlenghi Italie m.t.
7 Barone Île-de-France m.t.
8 Le Dissez Île-de-France m.t.
9 Astrua Italie m.t.
10 Christian Autriche m.t.

Classement général de l'étape

Rang Coureur Équipe Écart
1 Privat France -
2 Thomin Ouest à 3' 56"
3 Forestier France à 4' 32"
- Ferlenghini Italie m.t.
5 Picot Ouest à 5' 45"
- Pipelin Ouest m.t.
- Bober Île-de-France m.t.
- Bouvet France m.t.
9 Bahamontes Espagne à 6' 02"
- Bauvin France m.t.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Jean Le Traon, « Formidable bataille entre Granville et Caen », Ouest-France, 29 juin 1957.
  2. 2,0 et 2,1 Roger Cornet, « L'agonie de Gaul », Ouest-France, 29 juin 1957.

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