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Denis Leroy

De Wikimanche

Denis Paul Constant Marie Leroy, né à Romagny le 16 mai 1901 [1] et mort à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 16 avril 1981 [2], est une personnalité médicale de la Manche.

La thalasso et les kinés lui doivent leur reconnaissance

Le docteur Denis Leroy est une des sommités du monde médical à la fois par sa forte capacité de travail et par toutes les innovations qu’il a conçues et réalisées.

Dès son plus jeune âge, il est aux premières places tant au collège d’Avranches qu’à l’école de médecine de Rennes d’où il sort major de l’internat des hôpitaux. Il se spécialise en cytologie, microbiologie et bactériologie.

En 1928, il est chef de clinique médicale, en 1936, médecin des hôpitaux, en 1941, professeur de bactériologie et d’hygiène, en 1946, professeur et chef de clinique des maladies infectieuses. Il est l’un des tout premiers à utiliser la pénicilline après les sulfamides. Dans la lutte des épidémies foudroyantes de poliomyélite, il initie un traitement par le sérum de convalescent ainsi qu’un traitement mécanique par le poumon d’acier puis par le lit basculant à oscillations entretenu en permanence par un moteur.

Il met en place un traitement par kiné-balnéothérapie précoce et par réduction psychomotrice. Une vraie révolution qui va entraîner le développement de la thalassothérapie et d’une nouvelle profession, la kinésithérapie.

Au-delà de l’aspect strictement scientifique et matériel, il instaure la poursuite des études des jeunes malades, préconise des méthodes de rééducation et de réadaptation la parole, le dessin, le film, la création, etc. Son travail serait peut-être resté anonyme s’il n’avait eu à soigner la fille d’un journaliste américain qui le fera connaître aux États-Unis puis, ironie du sort, à Paris.

En 1954, il fonde et dirige l’école de kinésithérapie de Rennes (Ille-et-Vilaine). Au début des années 1960, il est l’expert médical de l’affaire des « huiles empoissonnées du Maroc ». Il ne cesse ensuite d’être aux premiers rangs de sa spécialité : titulaire en 1966 de la chaire de la clinique d’hydroclimatologie et de rééducation fonctionnelle, de 1963 à 1968, doyen de la faculté mixte de Médecine et de pharmacie et directeur de l’école d’infirmières de Rennes, créateur en 1968 d’une école de pédicure et, en 1972 , d’ergothérapie. Il dirige également les écoles de médecines de Dakar et d’Abidjan.

Membre en 1979, de l’Académie des sciences de Paris, il devient l’un des promoteurs, avec le docteur Bagot, de Roscoff, de la thalassothérapie et du thermalisme. Cette nouvelle science l’incite à préconiser la protection du littoral et, pour être tout à fait complet, il trouve encore le temps d’être le médecin du Stade rennais, des PTT, de la SNCF et de faire le tour du monde pour des conférences ou des consultations.

Il laisse aussi sa marque de chercheur en participant, avec le docteur Lépine de l’Institut Pasteur, à la mise au point du vaccin antipoliomyélitique, cette maladie qu’il aura combattue jusqu’au terme de sa vie.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1981.
  2. « Acte de décès n° 939 - État-civil de Rennes - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1981.

Source

Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier

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