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Colette Neuville

De Wikimanche

Colette Neuville, en 2008.

Colette Neuville, née à Coutances le 21 janvier 1937, est une personnalité économique de la Manche.

Biographie

Fille de Pierre Wacongne, fonctionnaire, et de Suzanne Piquot, mère au foyer[1], elle suit ses études à la faculté de droit de Caen (Calvados) puis entre à Sciences-Po à Paris en seconde année, où elle obtient deux Diplômes d'études supérieures, d'économie publique et de sciences économiques [2].

Sortie de Sciences-Po, elle débute une carrière d'économiste au grè des mutations de son mari haut fonctionnaire [3], Christian Neuville, au Maroc, en Corse puis à Limoges. Elle la suspend une vingtaine d'année pour élever ses cinq enfants [2].

Lorsqu'en 1990, la société de bourse Tuffier-Ravier-Py chez qui elle possède un portefeuille fait faillite[3], elle poursuit en justice l'entreprise et obtient gain de cause pour elle et les autres clients [2]. Elle crée l'année suivante, l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) et s'oppose au rachat du Printemps par le groupe de François Pinault. Elle perd mais obtient une réforme du droit des OPA en France [4].

Elle s'attaque ensuite aux fusions Vivendi-Havas en 1998, parvenant à obtenir un dividende de 6,1 milliards de francs pour les actionnaires minoritaires d'Havas, Schneider-Legrand en 2001, obtenant 2,4 milliards de francs au profit des petits actionnaires, et Renault-Nissan en 2002 [4]. Elle défend les intérêts des fonds de pensions, lui permettant de se payer un salaire à partir de 1996 [2].

Entre 1995 et 2000, elle siège au conseil de surveillance de Paribas, qui fusionne avec la BNP[4]. En 2006, elle entre au conseil d'administration d'Eurotunnel[3].

Notes et références

  1. Who's Who in France
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Catherine Maussion, « Femme d'actions », Libération, 7 août 2003. (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Cécile Ducourtieux, « Colette Neuville, au nom des petits », Le Monde, 17 février 2006 (lire en ligne).
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Marc Michaux, Les réseaux de Colette Neuville, L'Express, (lire en ligne).