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Chapelle d'Heuzebrocq (Beuvrigny)

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La chapelle d'Heuzebrocq.

La chapelle d'Heuzebrocq, ou encore église Notre-Dame de La Chapelle-Heuzebrocq, est un édifice catholique de la Manche situé à Beuvrigny.

Histoire

En 1067, Hugo Broc prend possession d'une propriété où il édifie une chapelle qui va prendre le nom de « Heuzebrocq ». Le fief prend naissance au 12e siècle avec Hugues de Farcy comme l'atteste la cuve baptismale à l'intérieur qui date de cette époque.

La chapelle est remaniée à la suite de la guerre de Cent ans et les ouvertures sont redessinées au 16e siècle.

Les poutres de la chapelle comportent des poinçons indiquant qu'elles datent de 1536. Elles sont ornées de belles moulures avec des inscriptions gothiques. Il subsiste trois fermes de la charpente de la nef présentant entraits et poinçons apparents et sculptés, signés et datés.

La façade est remaniée au 18e et une chaire en bois est installée en 1735.

Un clocher est érigé en 1763 avec une cloche en bronze sur laquelle figure l'inscription :

« I'AI ESTE NOMMEE MARGUERITTE L'AN 1714 PAR Mssre CHARLES IEAN THEODOSE BVRON MARQUIS DE MOGES CHe[vali]er SEIGNEUR PATRON ET HAUT IUSTICIER DE ST GEORGES ET LA CHAPELLE ET AUTRES LIEUX ET PAR NOBLE DAME MARGUERITTE VACOR DE MORTEMER MARQUISE DE MOGES ET BVRON. »

La cloche dite Marguerite est classée au titre objet des monuments historiques par arrêté du 30 janvier 1957[1].

Dans la tourmente révolutionnaire, la chapelle latérale sud est détruite et l'arcade bouchée.

Par ordonnance royale le 29 janvier 1829, la commune de La Chapelle-Heuzebrocq fusionne avec Beuvrigny. Le village va alors perdre de son importance restant un hameau dans le milieu rural et la chapelle va être abandonnée.

En 1980, la chapelle retrouve un toit et la restauration s'achève en 2002 avec la pose de nouveaux vitraux.

La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2003 mais sa charpente du XVIe siècle est classée depuis 1959[2].

Mobilier

Statue de saint Loup.

La chapelle recèle trois statues remarquables : saint Loup de Bayeux terrassant un loup, statue en pierre polychrome datant du 16e siècle ; une Vierge à l'enfant, statue du 15e siècle  et saint Laurent tenant un gril, statue en bois polychromé datant du 16e siècle.

La statue de saint Laurent est classée monument historique au titre d'objet par arrêté du 30 mai 1958[3].

Saint Loup y est invoqué pour apaiser les terreurs enfantines et saint Laurent pour guérir les brûlures et le zona [4].

Le retable et l'autel sont en bois polychrome et datent du 18e siècle.

On peut également observer des fragments d'un retable aux Apôtres présentant des traces de polychromie. Il représente saint Jean l'Évangéliste, saint Thomas et saint Jacques le Mineur. Ce bas-relief, anciennement daté du milieu du 15e siècle, est de la même main que le retable de Rouxeville. Il est classé au titre objet des monuments historiques par arrêté du 23 octobre 1972  [5].

Situation

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Notes et références

  1. « Notice n°PM50000078 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  2. « Notice n°PA00110336 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  3. « Notice n°PM50000079 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  4. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 88
  5. « Notice n°PM50000080 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

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