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Château de Carneville

De Wikimanche

Le château de Carneville.
Étang du parc.

Le château de Carneville est une ancienne demeure seigneuriale de la Manche, située à Carneville.

Histoire

Le fief de Carneville passe dans les mains de Thomas de Clamorgan, puis de Gautier Charlton avant de revenir aux Bazan.

Pendant la Guerre de Cent Ans, le château fort est transformé en carrière par les Anglais.

En 1616, Jean Le Tellier de la Luthumière, fils de Marthe Bazan et Antoine Le Tellier de la Luthumière mariés en 1569, échange Carneville avec François Symon contre le fief de Dur-Écu à Picauville [1].

Les Symon de Carneville construisent un premier manoir en 1637 ou 1640, et un second en 1699, la ferme des Anoteux, qui brûle dans les années 1720 et est agrandi en 1725 quand la boulangerie est bâtie.

Le château est édifié vers 1755 par François-Hervé Symon, sur le modèle de celui de Saint-Pierre-Église [1]. Il couvre 900 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 2 000 mètres carrés de dépendances et un parc de 7 hectares [2]. L'eau courante est installée à cette époque.

Le château est mis en vente en 1835 [3].

En 1927, le comte René de Tocqueville rachète le château aux Carneville [2]. Il y réunit régulièrement des royalistes de l'Action française, étant lui-même président de la section cherbourgeoise jusqu'en 1936. En 1940, il voit les Allemands investir le château, qui leur sert de lupanar. Les Américains le libèrent à la fin juin 1944 et le requisitionnent en totalité, y acheminant camions, canons, chars et autos blindées. Le château est finalement rendu à son propriétaire, qui le transmet à ses héritiers : Hélène de Tocqueville le revend à Guillaume Garbe, antiquaire, en 2012 [2]. L'achat est conclu par un échange de soulte : « Nous avons échangé notre maison contemporaine contre le château, explique Guillaume Garbe. Afin de rétablir l'équilibre, je dois verser une certaine somme d'argent au vendeur durant vingt-huit ans. » [4].

Le 28 juillet 1975, les façades et toitures du château, ainsi que la salle à manger, le bureau et le petit salon au rez-de-chaussée, la chambre au-dessus du petit salon et les cheminées des chambres 4, 8, 15 avec leur trumeau, sont classés au titre des monuments historiques tandis que les façades et toitures des communs et de la boulangerie sont inscrites [5].

L'association Les Amis du château de Carneville voit le jour en mai 2014 [2].

Le parc est ouvert au public en 2014 et reçoit 5 700 visiteurs [2]. On peut y admirer un jardin à l'anglaise, une roseraie de 600 pieds, un conservatoire d'hortensias, un jardin asiatique, une allée de charmes du XVIIIe siècle... [2].

En 2015, le prix Hélie de Noailles, doté de 15 000 € , récompensant un jeune repreneur, est attribué à Guillaume Garbe, nouveau propriétaire [6]. La somme va l'aider à restaurer une partie du château d'environ 100 mètres carrés pour y créer une suite nuptiale et une antichambre sous forme de bibliothèque [6].

En 2016, le plafond du vestibule s'effondre : on découvre que la mérule infecte 1 000 mètres carrés de structures et de charpentes [4]. Le coût des travaux est estimé à un million d'euros [4].

Des partenariats sont multipliés. Le château est sélectionné pour le « Loto du patrimoine » et bénéficie pour sa rénovation d'un chèque de 490 000 € qui est remis à Guillaume Garbe le 15 septembre 2018 par le directeur général de la Française des jeux [7].

Philatélie

En 2019, La Poste émet le timbre château de Carneville.

Administration

Adresse : 5, le Château
50330 Carneville
Tél. 06 06 40 93 83
Courriel : chateaudecarneville@gmail.com

Situation

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Bibliographie

  • Bruno Centorame, « Le domaine de Carneville », Vikland, n° 5, 2013

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Claude Pithois, Val de Saire, éd. Arnaud-Bellée, 1974.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Jean-Christophe Lalay, « Un châtelain de 23 ans redonne vie à Carneville », Ouest-France, 11 avril 2015.
  3. Le Constitutionnel, 8 juillet 1835.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Pascale Monnier, « À Carneville, le « château de mon père », Dimanche Ouest-France, 16 septembre 2018.
  5. « Notice n°PA00110357 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  6. 6,0 et 6,1 « Le château reconnu au plan national », Ouest-France, 14 février 2015.
  7. « Ticket gagnant pour le château en péril », Ouest-France, site internet, 15 septembre 2018.

Lien interne

Lien externe