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Aquatour

De Wikimanche

L'hôtel d'Aquatour en mai 2017

Aquatour, aussi le village fantôme dans la culture populaire, est un ancien village résidentiel situé à Pirou.

Le projet immobilier

En 1991, un promoteur immobilier commence à construire en bordure de Pirou-Plage, sur 7 hectares, un village de vacances comprenant 78 pavillons, un hôtel-restaurant et une piscine [1]. Mais le promoteur n'a pas de permis de construire [2]. Les travaux s'arrêtent début 1992. Vingt-cinq maisons seulement sont construites, ainsi que l'hôtel de 12 chambres [2]. La société immobilière est mise en liquidation en 1995, laissant les propriétaires bien démunis [1].

Une seconde vie inattendue

Complètement abandonné, le site devient peu à peu un « village fantôme », que des graffeurs investissent comme terrain d'expression artistique [2]. Le Coutançais Thibault Béguet loue un drone et lui consacre une vidéo qui connaît un grand succès de curiosité sur internet [1]. « J'ai voulu mettre en lumière un scandale immobilier », dit-il [1].

En juin 2016, la cinéaste Agnès Varda et le photographe JR réalisent le film documentaire Visages villages, filmé en partie dans le village fantôme. Il est sélectionné pour le festival de Cannes 2017 et nommé aux César et Oscars en 2018[3].

Une déclaration d'état d'abandon ayant pu enfin être obtenue, la municipalité use de son droit de préemption et rachète les parcelles une à une [1]. Elle espère pouvoir réaliser un nouveau projet immobilier [1]. Le 22 novembre 2016, la destruction commence [4].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Géraldine Lebourgeois, « Le village fantôme boosté par un drone », La Presse de la Manche, 22 février 2016.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Quentin Raillard, « Un village fantôme hanté par les artistes », Ouest-France, 29 février 2016.
  3. « Le documentaire "Visages Villages", tourné dans la Manche, nommé aux Césars et Oscars 2018 », La Manche Libre, site internet, 31 janvier 2018 (lire en ligne).
  4. Alexis Duclos, « Face à la mer, un village entier va disparaître », L'Édition du Soir, 22 novembre 2016 (lire en ligne).