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Alonze d'Espinose (1880)

De Wikimanche

Portrait du baron d'Espinose

Alonze Louis Edmond Marie Joseph d'Espinose, né à Cosqueville le 8 juin 1880 [1] et mort à Suippes (Marne) le 15 octobre 1914 [2], est un militant catholique royaliste, ligueur d'Action française, Camelot du roi [3], président de la section cherbourgeoise d'Action française.

Biographie

Il naît à la maison de Cosqueville [1], aussi connue sous le nom de château de Bellanville.

Il est le fils du baron d'Alonze Antoine Marie d'Espinose (1852-1882) [4] et de Madeleine Anne-Marie Josèphe Le Monnier de Gouville (1856-1926) et le petit-fils du baron Louis d'Espinose (1819-1860).

Il s'engage très tôt dans l'action catholique et sociale dans le canton de Saint-Pierre-Église [5] et milite dans la Jeunesse catholique et l'association la Saint-Pierraise [5]. Il fonde la Maison du Peuple catholique de Cherbourg.

Il participe en 1906, à la tête de 150 protestataires, à des émeutes à l'église de Saint-Pierre-Église lors la crise des inventaires [6]. Arrêté avec sa mère, elle aussi impliquée, il est condamné par le tribunal correctionnel de Cherbourg à vingt jours de prison ferme (qu'il purge du 20 février au 12 mars) et à deux cents francs d'amende [7]. Ceci fait écrire à Cherbourg-Éclair quatre ans plus tard en lettres capitales que « C'EST UN HOMME DE COUP D'ETAT, DE REVOLUTION, DE VIOLENCE » [8].

Il se marie quatre mois après sa libération, le 24 juillet 1906 à Valognes, avec Antoinette Pays (1884-1963), qui lui donne cinq enfants : Allonze (1907-1929), Brigitte (1909-1932), Madeleine (1911-2005), Alain (1913-1995) et Yolande (1914-1999).

Il est le fer de lance de la création de la laiterie coopérative de Tocqueville dont il est le premier président en 1909.

En 1909 encore, il tente (après une intrusion au théâtre de Cherbourg avec sept autres Camelots, dont Gustave Couraye du Parc et Paul Dorange [9]) de se faire élire conseiller général à Saint-Pierre-Église [10], mais ne recueille que 1 067 voix, contre 1317 pour Casimir Noël [11]. Les sept communes du canton dans lesquelles il a obtenu une majorité de voix sont : Saint-Pierre-Église, Brillevast, Carneville, Le Theil, Le Vast, Maupertus et Théville.

Il donne aussi de nombreuses conférences royalistes [12][13][14], notamment avec ses amis Couraye du Parc et Dorange.

Recruté à Saint-Lô sous le matricule 1198, il est rappelé à la mobilisation générale comme sergent lors de la Première Guerre mondiale. Alors qu'il doit être inscrit dans la territoriale du fait de ses cinq enfants, il demande à être affecté au front. Il est promu sous-lieutenant au sein du 225e régiment d'infanterie formé des bataillons de réserve du 25e régiment d'infanterie. Blessé de cinq balles à la tête de sa compagnie, il refuse d'être emporté à l'arrière avant de s'être assuré que tous ses hommes blessés soient évacués. Il adresse ses derniers mots à l'aumônier : « Tout est bien comme cela ... Vous direz à ma femme que je meurs en chrétien et en Français. » [15] et décède dans l'ambulance 20/60 des suites de ses blessures.

La mention « Mort pour la France » lui est attribuée.

Il est inhumé au cimetière communal de son village natal le 5 avril 1921 [16].

Distinctions

  • Légion d'honneur
  • Croix de guerre avec palme

Hommages

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Archives de la Manche ­— (NMD) {{{Commune ou paroisse}}} 1877-1885 (3E 142/13) — Vue : 90
  2. Mémoire des hommes, site internet (lire en ligne).
  3. « Les opinions politiques de M. D'Espinose », Cherbourg-Éclair, 16 juillet 1910.
  4. Acte de naissance n° 2 - Commune de Cosqueville.
  5. 5,0 et 5,1 Bibliothèque nationale (lire en ligne)..
  6. La Gazette, 11 février 1906.
  7. Le Journal, 10 février 1906.
  8. « Canton de Saint-Pierre-Église, Conseil Général. Dernier mot », Cherbourg-Éclair, 23 juillet 1910.
  9. Mais aussi le marquis de Virville, Bienaimé Jourdain, Joseph Lemoine, Alfred Elie et Louis Calas.
  10. « Élection au Conseil Général », Cherbourg-Éclair, 19 juillet 1909.
  11. Le Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 21 juillet 1909.
  12. Le Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 23 décembre 1911.
  13. Le Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 17 janvier 1912.
  14. Le Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 27 novembre 1912.
  15. L'Action française, 27 octobre 1914.
  16. « Obsèques du sous-lieutenant d'Espinose », Cherbourg-Éclair, 6 avril 1921.

Articles connexes