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Abattoir de Cherbourg

De Wikimanche

L'abattoir de Cherbourg est une ancienne entreprise de la Manche, située à Cherbourg-Octeville.

Conçu pour traiter 7 000 tonnes par an [1], il abat et découpe principalement des bovins, mais également des veaux, des ovins, des porcs...

Il est la propriété de la Communauté urbaine de Cherbourg qui confie sa gestion en délégation de service public à la Société mutuelle d'abattage du Nord-Cotentin (Smanco).

Histoire

Le 30 juillet 1833, le conseil municipal de Cherbourg décide de construire un abattoir [2], qui se situera quai de l'Entrepôt. En octobre 1843, le maire de Cherbourg annonce que « l'entrepreneur de l'abattoir a reçu l'ordre de commencer les travaux de cet établissement » [3].

En 1973, l'abattoir quitte le centre de Cherbourg pour s'installer dans le quartier du Maupas [4].

Il est initialement exploité par la SARL Anne, qui fait faillite en 2007. Le 24 juillet 2007, le tribunal de commerce de Cherbourg désigne comme repreneur Daniel Poussard, de Héauville [5].

En 2013, il connaît des difficultés à la suite d'une baisse de son activité d'environ 15 % [6]. Son transfert à Carentan est envisagé par son directeur, Jean-François Reboux [6].

Au début 2015, Jean-Michel Maghe, vice-président de la Communauté urbaine de Cherbourg, annonce sa probable fermeture « en 2016, voire 2017 », faute d'une activité suffisante [7].

Le 5 mars 2020, le président de la Smanco, société qui gère l’équipement, démissionne avec tout son conseil d’administration, risquant la fermeture précipitée de l'établissement qui doit être remplacé fin 2020 par un nouvel abattoir situé à Carentan[8].

L'abattoir de Cherbourg et celui de Saint-Hilaire-du-Harcouët sont alors les deux derniers abattoirs publics de toute la Basse-Normandie [9].

Le 17 mars 2020, la chaîne d'abattage est arrêtée et ferme deux jours plus tard sur décision de l'administratrice nommée par le tribunal de commerce de Cherbourg [10].

Production

En 2013, le tonnage est de 2 700 tonnes [11] (3 272 t en 2012, 3 376 t en 2011, 3 387 t en 2010, 3 203 t en 2009, 3 900 t en 2007).

Les trois-quarts de la production sont traités par la SA des viandes cherbourgeoises et le dernier quart par les bouchers locaux et des particuliers [12].

Prévu pour une production de 7 000 tonnes par an, toutes espèces confondues, et un seuil de rentabilité au dessus de 4 000 tonnes par an, il est chroniquement déficitaire [13].

Chiffre d'affaires

Il est de 1,486 million d'euros en 2012 (1,651 M€ en 2011, 1, 446 M€ en 2010).

Son exploitation est déficitaire de 255 078 € en 2012 (110 733 € en 2011, 189 439 € en 2010).

Effectifs

Il emploie une vingtaine de salariés.

Administration

Adresse : rue de la Chasse-verte
50100 Cherbourg-Octeville
Tél. 02 33 44 22 22
Fax 02 33 44 22 23

Notes et références

  1. « L'abattoir a passé ses années noires », Ouest-France, 12 octobre 2010.
  2. Le Journal de Cherbourg, 18 août 1833.
  3. Le journal de Cherbourg et du département de la Manche, 15 octobre 1843.
  4. Ouest-France, 22 mai 1973.
  5. E. Charon, « Abattoir de Cherbourg : repartir sur de nouvelles bases », L'Agriculteur normand, 25 juillet 2007.
  6. 6,0 et 6,1 Guillaume Le Du, « L'abattoir de Cherbourg : clap de fin ? », Dimanche Ouest-France, 1er septembre 2013.
  7. Guillaume Le Du, « L'abattoir de Cherbourg devrait fermer », Ouest-France, 13 janvier 2015.
  8. « Situation de crise à l’abattoir de Cherbourg-en-Cotentin », Ouest-France, site internet, 11 mars 2020.
  9. Florian Hervieux, « L'abattoir, un service public en difficulté », La Gazette de la Manche, 30 mai 2018.
  10. « L'abattoir de Cherbourg ferme définitivement ses portes », La Presse de la Manche, site internet, 18 mars 2020.
  11. Guillaume Le Du, « L'abattoir de Cherbourg travaille au ralenti », Ouest-France, 21-22 décembre 2013.
  12. Syndicat mixte du Cotentin, site internet.
  13. « Conseil de CUC : l'abattoir est condamné », La Presse de la Manche, 21 février 2014.

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