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Église Saint-Vigor (Joganville)

De Wikimanche

Église de Joganville.

L'église Saint-Vigor de Joganville est un édifice catholique de la Manche.

Elle est placée sous le vocable de Vigor de Bayeux, son second patron est saint Lô.

Elle relève de la paroisse Saint-Jacques centrée à Montebourg.

Histoire

« L’une des particularités de l’église de Joganville réside dans son maintien entre des mains laïcs, sans donation enregistrée au profit d’une communauté monastique au cours des XIe et XIIe siècles » [1].

Sa construction remonte probablement au XIe siècle comme en témoignent les traces d'opus spicatum de la nef ; le chœur est reconstruit au XIIe puis au XIIIe ; la tour clocher avec chapelle latérale en rez-de-chaussée et la chapelle nord pourraient avoir été ajoutées au XVIIe[1].

Faute de curé, elle est délaissée de 1898 à 1903, année de l'arrivée de l'abbé Auguste Ambroise qui se lance dans une série de travaux et fait venir des reliques de saint Vigor et Thomas Hélye[2].

Les bombardements des 7 et 8 juin 1944 provoquent un incendie et endommagent le clocher en bâtière ; les travaux de réfection sont achevés en septembre 1954[3].

Mobilier

La cloche nommée Henriette par Henry Le Berseur, marquis de Fontenay, seigneur et patron de la paroisse et bénite en 1760 proviendrait de Saint-Marcouf-de-l'Isle; elle est classée monument historique au titre dobjet [4].

Deux gisants de chevaliers sont visibles sur les contreforts d’angle de la façade de l'église. Ces gisants sont du XIIIe siècle et se trouvaient à l'origine à l'intérieur de l'édifice. C'est au XVIe siècle qu'ils ont été remontés sur la façade. Ils sont aussi classés [5].

Cimetière

L'église de Joganville est entourée d'un cimetière où de nombreux monuments funéraires sont inscrits monuments historiques :

  • le tombeau de Bon Folliot (1770-1832) et de sa femme Marie Bossier (morte en 1867)
  • la pyramide funéraire d'Isabelle Belliard (1826-1881), épouse Leconte
  • la croix funéraire d'Alexandre Picquenot (1813-1883)
  • les stèles de
    • Charles Hervieu (1843-1891) et de son épouse (1841-1926).
    • Jean Deladune (1834-1851), élève de l'école normale
    • Monsieur Lecouvey, curé du lieu, époque Second Empire
    • Charles-Jacques Poisson (1868-1888), dragon à Tarascon
    • Marie Langois morte en 1904
    • Julien-Alphonse Langlois (1846-1867).
    • Arsène Langlois (1848-1904) et de son épouse, née Folliot (1846-1925).
    • Léonie Folliot (1838-1907).
    • Jean Folliot (1825-1906).
    • Augustine Poisson (1851-1877) et sa grand-mère Esther Girey (1790-1877), épouse de Magloire Alexandre.

Situation

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Bibliographie

  • Julien Deshayes, « Joganville, note sommaire de synthèse architecturale », Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin, 2 mai 2018.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Julien Deshayes, « Joganville, note sommaire de synthèse architecturale », Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin, 2 mai 2018.(lire en ligne)
  2. Gilles Schmitt, Bulletin d'informations municipales de Joganville, janvier 2015 (lire en ligne).
  3. Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche, site internet consulté le 7 octobre 2020.
  4. « Notice n°PM50000560 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50000559 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

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