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Église Saint-Jean-Baptiste (Saint-Jean-des-Baisants)

De Wikimanche

L'église Saint-Jean-Baptiste en travaux (2016).

L'église Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jean-des-Baisants est un édifice religieux catholique de la Manche situé dans la commune de Saint-Jean-d'Elle.

Dédiée à saint Jean-Baptiste, elle relève, pour le culte de la paroisse Saint-Jean-de-Brébeuf centrée à Torigni-sur-Vire.

Histoire

L’abbé Lecanu en donne ce bref historique en 1878 :

« L’église Saint-Jean-Baptiste-de-Baisans fut donnée à l’abbaye de Saint-Lô par Thomas de Saint-Jean avec l’assentiment de Henri évêque de Bayeux qui siégea de 1163 à 1205. Le curé avait une pension congrue, l’autelage et de menues dîmes ; mais en dernier lieu seulement, car l'abbaye y maintint un prieur tant qu’elle eut un nombre suffisant de religieux » [1].

Détruite lors des combats de la Libération en 1944, elle doit être reconstruite.

Le plan d'aménagement et de reconstruction du village approuvé par le préfet en avril 1948, prévoit la reconstruction de l'église légèrement plus au nord que la précédente pour aménager un espace public à l'emplacement du cimetière[2].

Le projet est confié à Guy Pison, futur auteur de l'église de Graignes, qui livre en 1952 un projet moderniste approuvé par le conseil municipal. Alors que la première pierre est posée par l'évêque de Coutances en juillet, le combat du curé de la paroisse, soutenu par le conseiller général, contre ce « silo » au profit d'une architecture plus traditionnelle, aboutit au rejet par les autorités de la maquette présentée en 1954 [2].

Le conseil municipal missionne le saint-lois Belin pour épauler Pison qui refuse de changer ses plans. Leur projet commun est refusé par le comité technique national des édifices religieux en septembre 1954, puis seul, Belin propose une consensuelle église traditionnelle à tour clocher latéral coiffé d'une flèche, acceptée en 1956 [2].

Le permis de construire déposé en 1959 [3], le chantier débute l'année suivante et s'achève en juillet 1962 [2]. L'église en granit apparent adopte un plan rectangulaire avec un portique triangulé, un toit à deux versants [3].

L'édifice est béni en avril 1967 [2].

L'ensemble de l'église est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté préfectoral du 15 décembre 2005, en raison de ses vitraux, mis en valeur par la modestie architecturale du bâtiment et préalablement inscrits par arrêté du 4 avril 2005 [3].

Elle est labellisée Patrimoine du XXe siècle.

Mobilier

La nef.

On remarque dans l'édifice le devant d'autel orné de reliefs vernissés figurant les symboles eucharistiques : agneau sur le livre aux sept sceaux, blé et raisin. Il pourrait être un réalisation de Paul Bony, comme les céramiques murales qui décorent le chevet de l'église.

Les vitraux abstraits de François Chapuis, exécutés par les ateliers Ripeau de Versailles, sont posés en 1967. Au nord, les teintes progressent des couleurs froides à l'ouest vers les tons chauds du sanctuaire à l'ouest. A l'opposé, au sud, les verrières présentent un verre blanc légèrement teinté rythmé par le faisceau graphique de plombs [2].

Situation

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Notes et références

  1. Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours…, Vol. 2, 1878, p. 410.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Alain Nafilyan, Éric Diouris et Frédéric Henriot, Monuments historiques du XXe en Basse-Normandie, In Quarto, 2010.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Notice n°PA50000038 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

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