Église Saint-Gervais et Saint-Protais (Virey)
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L'église Saint-Gervais et Saint-Protais de Virey est un édifice catholique de la Manche situé à Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Sous le vocable de saint Gervais et saint Protais, elle relève de la paroisse Saint-Hilaire.
Histoire
Elle est édifiée au 12e siècle en remplacement d'une ancienne chapelle[1].
La tour, avec son clocher en bâtière, contemporaine de l'ancienne église de Saint-Hilaire et de celle des Biards voisines, date du 16e siècle[1]. Elle porte gravée l'insription 1533. Située à l'entrée de la nef dont elle n'est pas dans l'axe, elle surmonte une chapelle qui abrite les fonts baptismaux du 16e[1].
En 1742, le mur rectiligne du chœur est remplacé par un mur à trois pans permettant d'aménager la sacristie. Ces travaux affaiblissent probablement l'édifice dont la nef s'effondre en 1750 ; sa reconstruction dure dix ans[1].
L'église est saccagée lors de la Révolution, bancs et statues sont brûlés et l'église transformée en magasin à foin, le clocher sert de poste de guet pour les Républicains[1]. Elle est rouverte au culte en 1802 par le curé Gibon[1].
Le 26 août 1890, alors que la toiture venait d'être refaite en zinc, la foudre s'abat sur l'édifice, bloquant dans l'église une quarantaine de paroissiens entourés par les flammes ; on y voit la manifestation de la justice divine punissant les libations qui, la veille, avaient entouré la promenade du coq du clocher dans toute la commune[1].
En 1906, lors de la séparation des Églises et de l'État, après une première tentative infructueuse, douze gendarmes et cent soldats venus de Naftel arrivent par surprise le 15 mars pour enfoncer la porte de l'église et procéder à l'inventaire[1].
Les vitraux sont bénis en 1929, l'église dotée de l'électricité en 1935[1].
Après la Seconde Guerre mondiale les cloches sont baptisées en 1948 et le clocher réparé en 1952[1].
Mobilier
Dans un décor peint constitué de guirlandes de vigne et blé et de coquilles Saint-Jacques, l'église de Virey abrite notamment :
- le maître-autel (18e s.) avec son tabernacle, son retable et son tableau représentant l’Ascension du Christ, les portes de la sacristie sont inscrits monument historique au titre d’objet (IMH) [2].
- deux autels secondaires du 19e avec leurs retables et tableaux représentant la Vierge et l’enfant transmettent un linge à un moine agenouillé (au nord) et le Sacré-Coeur (au sud)
- des fonts baptismaux à double cuve en granit
L’édifice est éclairé par des vitraux réalisés en 1891 par les ateliers Lobin de Tours. Certains ont été repeints partiellement dans les années 1920 : un poilu de la Première Guerre mondiale gît au pied de la croix, l’église et le château de Virey sont ajoutés sur d’autres.
L’édifice est éclairé par des vitraux figuratifs réalisés en 1891 par les ateliers Lobin de Tours. Certains ont été repeints partiellement dans les années 1920 : un poilu de la Première Guerre mondiale gît au pied de la croix, l’église et le château de Virey sont ajoutés sur d’autres.
Situation
Bibliographie
- Jean Bindet, L'église de Virey au cours des âges, brochure ronéotypée, 1971.
- Jean Bindet, « Le clocher de l'église de Virey », Revue de l'Avranchin
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 Blog de Georges Dodeman, « Virey », Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët (lire en ligne)
- ↑ « Notice n°PM50001910 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.