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Église Saint-Georges (Yvetot-Bocage)

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Église Saint-Georges

L'église Saint-Georges d'Yvetot-Bocage est un édifice catholique de la Manche.

Dédiée à saint Georges, elle relève pour le culte de la paroisse Saint-Malo centrée à Valognes.

Architecture

Le portail du XVe siècle, précédé d'un porche dont la voûte repose sur des culots sculptés aux symboles des évangélistes, donne dans une nef unique à voûte en berceau brisé, entièrement reconstruite au XVIIIe siècle. Les quatre travées marquées par des arcs doubleaux et les ouvertures encadrées par des arcs surbaissés reposant sur des piliers cruciformes engagés, rythment l'intérieur. Les deux chapelles latérales, qui dateraient de 1645, ont une profondeur différente[1].

Reposant sur des colonnes gothiques, l'arc triomphal refait au XVIIe ou XVIIIe siècles s'ouvre sur le chœur à chevet plat de style gothique normand, partie la plus ancienne puisque construite durant la première moitié du XIIIe siècle, d'après celui de la cathédrale de Coutances. Il est composé de deux travées aux voûtes sexpartites et aux colonnettes à chapiteaux végétaux dont l'une a été modifiée (colonnettes coupées et fenêtres bouchées) pour l'ouverture d'arcades de style gothique flamboyant sur les chapelles latérales. Le chevet est percé de trois baies[1].

Le clocher à toit en bâtière est collé à la seconde travée du chœur. L'accès se fait par un escalier à vis abrité dans une tourelle carrée adjacente[1].

Endommagée par les combats de la Libération, l'église Saint-Georges est restaurée sous l'égide d'Yves-Marie Froidevaux. Dagand-Seyve réalise les travaux de maçonnerie et Adeline Hébert-Stevens crée les vitraux de la nef et de l’avant-chœur en 1964[2].

Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 27 décembre 1973[3].

Mobilier

Le chœur et la perque.

Plusieurs éléments mobiliers sont également classés au titre des monuments historiques :

  • une Vierge à l'Enfant du 16e siècle, en bois polychrome recouvert d'un badigeon, classée le 27 février 1926[4]
  • la chaire à prêcher du XVIIe et XIXe siècle, composée d'une cuve en calcaire sculpté et un ensemble abat-voix et couronnement en bois sculpté, peint et doré, classée le 21 janvier 1981[5]
  • une statue de saint Laurent (84 cm) provenant de la Cour d'Yvetot, classée le 21 janvier 1981[6].
  • une statue Renaissance en pierre calcaire ou en terre cuite, représentant sainte Catherine d'Alexandrie. Datant de la seconde moitié du XVIe siècle, elle aurait été offerte par Catherine de Médicis à Antoine de La Luthumière, et classée le 21 janvier 1981[7].
  • la poutre de gloire (ou perque) en bois sculpté, peint et doré et son Christ en bois polychrome, classée le21 janvier 1981[8].
  • un coffret (9,5 cm de largueur et de hauteur, 4,5 cm de profondeur), renfermant trois ampoules aux saintes huiles, réalisé en argent en 1784 par l'orfèvre Hugues Le Forestier, et classé le 21 janvier 1981[9].

L'édifice est éclairé par des verrières des IXe et XXe siècles; on y remarque :

Saint patron

L'église est placée sous le vocable de saint Georges. Cet officier romain martyrisé, célébré pour avoir terrassé le dragon, est honoré dans le Cotentin où ses reliques auraient miraculeusement échoué à Portbail au VIIIe siècle et été transportées jusqu'à Brix [1].

Curés

  • ...
  • ...-1831 : Lemarié
  • 1831-1878 : Lecler
  • 1878-1895 : Louis-Antoine Robin
  • 1895-1934 : Fontaine
  • 1934-1938 : Onfroy
  • ...
  • 1948-1975 : Georges Allix
  • 1975-... : Rémy de Gourmont
  • ...

Cimetière

On trouve dans le cimetière des sarcophages des XVIIe et XVIIIe siècles en calcaire d'Yvetot.

Au nord se dresse un calvaire à emmarchement, fût et croisillon, du XVIIIe siècles [1].

Situation

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Bibliographie

  • Julien Deshayes, « Yvetot-Bocage, église Saint-Georges », Vikland, n° 20, février 2017
  • Bruno Centorame, « Les aménagements de l'église d'Yvetot-Bocage aux XIXe et XXe siècles », Vikland, n° 20, février 2017

Notes et références

  1. ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 « Saint-Georges d'Yvetot-Bocage », site de la paroisse Saint-Malo de Valognes.
  2. ↑ Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche, Conseil général de la Manche - Conservation des antiquités et objets d’art, 2011.
  3. ↑ « Notice n°PA00110645 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. , ministère de la Culture.
  4. ↑ « Notice n°PM50001307 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. ↑ « Notice n°PM50001308 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. ↑ « Notice n°PM50001309 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. ↑ « Notice n°PM50001310 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  8. ↑ « Notice n°PM50001311 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  9. ↑ « Notice n°PM50001312 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

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